L'Irak rentre dans le jeu, mais les règles restent américaines
par Jim Krane
BAGDAD (AP) - L'Irak «souverain» reste soumis à la loi de l'occupant. Avant de partir, le «proconsul» américain Paul Bremer a concocté tout un corpus législatif dont les autorités irakiennes ne pourront se défaire facilement.
De la circulation à la faillite, en passant par les restrictions sur le travail des enfants et le piratage des films, le chef de l'Autorité provisoire de la coalition (CPA) a signé plus de 100 décrets et régulations, inspirés des législations occidentales. Des textes qui brident le gouvernement et, surtout, accordent l'immunité aux travailleurs étrangers.
Le plus dur à admettre pour les responsables irakiens, c'est que ces règles restent en vigueur après la fin de l'occupation, y compris celles limitant le pouvoir des nouvelles autorités, à moins qu'elles ne soient annulées ou révisées par le gouvernement intérimaire: mais Paul Bremer a laissé un texte à ce sujet, qui rend la tâche particulièrement complexe.