Altern_Aktus - Bulletin du 13.5.2004
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il y a 20 ans 11 mois #2178
par baboon
Altern_Aktus - Bulletin du 13.5.2004 a été créé par baboon
Altern_Aktus - Bulletin du 13.5.2004
- Veggie Pride, le 15 mai, à Paris
- CD en soutien au centre de réhabilitation pour les animaux sauvés des mains des vivisecteurs
- Editions Tahin Party
- Festival des Résistances et des Alternatives à Paris, du 14 au 31 mai 2004
- Manifestation antisexiste et antihomophobie le 2 juin 2004 à Marseille
- Condamnation à 2 mois de prison pour non titre de transport
- L'implication de la France dans le génocide au Rwanda
- Texte de Rajfus sur les militant-e-s d’Action Directe, censuré par Libé et Le Monde
- Projet de loi demandant le rétablissement de la peine de mort
- Procès contre le prisonnier politique Juan Ramon
- Communiqué de presse : délibéré des 62 assigné-e-s antipub
- Prisons - Y'a de la mutinerie dans l'Hertz
- Appel à création de centres de Don A l'Etalage
- Au passage…
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Veggie Pride, le 15 mai, à Paris
From : Veggie Pride
Info datant du 23.04.04
Vous êtes végétarien-ne ou végétalien-ne pour les animaux ?
Venez à la Veggie Pride !
www.veggiepride.org/
Rendez-vous à Paris, samedi 15 mai 2004 à 14h, devant le Centre Beaubourg
Par cette manifestation, nous voulons :
Affirmer notre existence
Nous refusons de voler à des êtres sensibles le seul bien qu'ils possèdent, leur propre chair, leur propre vie. Nous refusons de participer à un système concentrationnaire qui fait de cette vie tant qu'elle dure un enfer permanent. Qui en entend parler ?Tuer pour vivre n’est pas une nécessité et nous en sommes la preuve. Nous manifestons publiquement pour qu’il devienne impossible de taire cette vérité.
Dénoncer la végéphobie
Le végétarisme est ignoré, ridiculisé, diffamé.On commence par en rire. Se soucier des poules et des vaches est, paraît-il, ridicule. Le ridicule réprime sans arguments les idées qui dérangent. Si nous ne plions pas, le rire devient jaune. Nous étions des clowns, nous voici des monstres. Des traîtres à notre espèce parce que nous ne lui donnons pas tous les droits. Des parents indignes car nous n'initions pas nos enfants aux joies carnassières. Des émules des nazis parce que Hitler aimait les chiens. Une secte intolérante puisque nous ne pensons pas comme tout le monde. On nous accuse d'idolâtrer la nature. Ou de refuser ses lois. Tout est bon pour déformer nos propos.
Défendre nos droits
Droit à une information médicale impartiale, droit à des repas végétariens et végétaliens dans les collectivités, droit d'élever nos enfants sans leur imposer les produits de l'abattoir, droit de refuser toute participation à l'exploitation animale par notre travail ou nos impôts...Nous voulons que l'on cesse de faire systématiquement le silence sur nos actions et nos idées. Nous voulons qu'on nous donne le même temps de parole qu'aux personnes qui nous attaquent, qu'on accepte le débat.
Agir pour nos semblables privés de droits
Aux animaux élevés et tués on n'accorde aucun droit. On les tient pour des choses, leurs cris ne comptent pas. Nous entendons exercer pleinement nos droits, parce que ce sont les seuls que ces animaux puissent aujourd'hui, indirectement, posséder. Nous serons leur voix jusqu'à ce que le massacre cesse.
Nous sommes des animaux solidaires de tous les animaux.
La Veggie Pride est basée sur un Manifeste que l'on peut lire sur le Web.
Signez le Manifeste
de la Veggie Pride !
Indépendamment de votre participation à la Veggie Pride, nous vous invitons à lire le texte du Manifeste et, si vous êtes d'accord avec lui, à le déclarant publiquement en le signant. Vous pouvez le signer sur le Web (lien en bas de la page du Manifeste). Vous pourrez aussi le signer sur place, lors de la manifestation.
Venez à l'After Pride !
Afin de permettre aux végéta*iens de se rencontrer et de passer une soirée conviviale ensemble, l'association APOLOGIE PRODUCTION organise une «After-Veggie Pride» au café «Charly's Bar» (buffet vegan, concert, expo...). PAF : 3 euros.
Rendez-vous le 15 mai à partir de 19h au Charly's Bar, 26 rue de la Parcheminerie, 75005 Paris, métro Saint-Michel.
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CD en soutien au centre de réhabilitation pour les animaux sauvés des mains des vivisecteurs
From : kristinevegan
Info datant du 23.04.04
CD compilation Punk/Hardcore SMAL 2004 en soutien au centre de réhabilitation et d'adoption d'animaux sauvés de laboratoires (beagles, chats, lapins, rats et autres rongeurs) de l'association Suisse ATRA, via Capelli 28, CH-6900 Lugano, Suisse (infoatra@bluemail.ch).
Un grand merci aux groupes pour leur soutien à la cause animale et leur participation à ce CD !
Les groupes sont : Automatiq, XT3, La Société Elle a Mauvaise Haleine, Ashtones, Phase Terminale, Amiante, Fourmis Delta, Urban Blight
Prix de ce CD avec packaging (Infos+liste cosméto+2 autocollants contrel'expérimentation animale) : 5 Euros + 1.40 (frais de poste).
CD réalisé par Peanut-Butter/International Campaigns avec la participation d'Impressions Libres.
Distribution : Peanut-Butter, c/o Dom, BP 12, 59 430 St Pol sur Mer. peanut-winderstand@passerellesud.org
Impressions Libres, 13 / 9 Rue Henri Dunant, 59 000 Lille.
www.international-campaigns.org info@international-campaigns.org
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Editions Tahin Party
From : Yves Bonnardel
Info datant du 07.05.04
les éditions tahin party viennent de publier (et de recevoir !!!) un livret dont il n'est pas inimaginable qu'il pourrait vous intéresser, ainsi d'ailleurs qu'un bouquin sur un autre sujet (cf. juste après) :
JOAN DUNAYER
Poissons. Le carnage
[ISBN 2-912631-10-6, 40 p. couleur, broché, 2,30 euros en librairies, prix libre pour les militant-e-s]
Ce livret reprend un texte de Joan Dunayer, "Poissons : une sensibilité hors de portée des pêcheurs" paru il y a plusieurs années dans les Cahiers antispécistes, en l'actualisant et en le complétant par de nombreux encadrés et articles supplémentaires. Il lève le voile sur un monde très largement ignoré : ce que vivent les poissons, ce qu'ils éprouvent et ce qu'ils subissent de notre fait (pêches, élevages, aquariums, etc.). On y trouvera les dernières informations en date sur la sensibilité des poissons à la douleur et au plaisir, sur leurs différents sens également, mais aussi sur l'immensité et l'atrocité des pêches et des élevages, des captivités en aquariums, etc. Pour changer notre relation à ces êtres sensibles, pour que nous refusions désormais de les exploiter.
Ce livret de 40 pages en couleurs, dans un premier temps publié à 10 000 exemplaires, est diffusé à prix libre dans le monde associatif et militant : cela signifie que vous pouvez nous en commander autant que vous voulez, en nous donnant les sous que vous souhaitez ou pouvez (nous pouvons vous l'envoyer gratuitement, si cela vous arrange !). Nous lançons par ailleurs, de façon indépendante, une campagne de financement, afin justement que les personnes qui ne veulent ou ne peuvent pas distribuer ce livret, mais qui entendent néanmoins soutenir sa diffusion, puissent contribuer à le rendre "libre" à celles qui le prendront sur leurs tables de presse, dans leurs catalogues de diffusion, etc., qui n'ont pas nécessairement beaucoup d'argent. Bref, nous souhaitons que les "sorties" de brochures ne soient pas nécessairement liées aux "rentrées" d'argent ! Donc, n'hésitez pas à nous commander des livrets, et/ou à nous envoyer des sous (chèques à l'ordre des éditions tahin party, avec mention "pour le livret poissons").
Autres ouvrages :
CATHERINE BAKER
Pourquoi faudrait-il punir ? Sur l'abolition du système pénal
[ISBN 2-912631-11-4, 192 p., 5 euros] Vient de paraître.
Bien des philanthropes, depuis la création de la prison, luttent pour une amélioration du sort des détenus. C'est d'ailleurs la moindre des choses. On peut indéfiniment réformer et reformer ainsi la prison. On peut aussi vouloir son abolition, sa suppression pure et simple. Comme on a supprimé les tortures de l'arsenal pénal. Elle est un supplice, au même titre que la goutte d'eau sur le crâne et tous les supplices qui visent l'énervement. Elle repose sur l'idée qu'elle doit être dégradante et humiliante : au sens le plus littéral du terme, elle se veut une peine infamante.
Les modernes, malgré les concessions au populisme d'aujourd'hui sur le «tout sécuritaire», s'accordent à la trouver archaïque. Mais on peut s'attendre à ce qu'elle soit remplacée par quelque chose de pire.
C'est pourquoi la question essentielle n'est pas celle du comment, mais du pourquoi.
Pourquoi punir ? Pourquoi faudrait-il punir ?
A noter que l'auteure à créé un site pour en discuter, qui d'une part met à disposition une version courte du livre à télécharger, et d'autre part un forum de débat sur la question :
abolition.prisons.free.fr
E. REUS, D. OLIVIER, E. HARDOUIN-FUGIER
Luc Ferry ou le rétablissement de l'ordre
[ISBN 2-912631-09-2, 160 p., 3 euros ; 2 euros à partir de 5 ex.]
Ce livre aurait pu être sous-titré "Végétarisme, égalité animale et humanisme", et constitue une réponse aux thèses humanistes qui ont fait connaître Ferry, qui attaquait simultanément l'écologie et l'égalité animale ; l'historienne Elisabeth Hardouin-Fugier nous y apprend que Ferry a falsifié les références nazies qu'il invoque pour démoniser le soucis animaliste. Mais, au-delà de cette affaire sordide mais révélatrice, on trouvera dans ce livre des réflexions de fond sur le spécisme et sur l'exigence d'égalité.
PETER SINGER
L'égalité animale expliquée aux humain-es
[ISBN 2-912631-08-4, 80 p., 2,30 euros ; 1,5 euros à partir de 7 ex.]
Livre réédité en 2002.
Des milliards d'animaux sont tués chaque année en France, sous le simple prétexte de traditions culinaires. Puisque tous les animaux, y compris les humain-es, peuvent souffrir et veulent l'éviter, n'est-il pas légitime de considérer également les intérêts de tous les êtres sensibles ?
« Ce livre porte sur la tyrannie que les humain-es exercent sur les autres animaux. Le combat contre cette tyrannie est un combat aussi important que n'importe laquelle des questions morales ou sociales qui ont été l'objet de luttes ces dernières années. »
E. REUS, D. OLIVIER, J. RACHELS, Y. BONNARDEL
Espèces et éthique. Darwin : une (r)évolution à venir
[ISBN 2-912631-06-8, 224 p., 8 euros ; 5 euros à partir de 3 ex.]
Depuis la formulation par Darwin de la théorie de l'évolution, on ne peut plus tenir pour scientifique la conception du monde selon Aristote ou la Genèse. Pourtant, notre éthique continue de reposer sur une approche mystique de la nature et une sacralisation de l'humanité. Nous considérons toujours les animaux non humains comme des moyens pour nos fins, et nous les sacrifions par millions pour servir nos intérêts. Les termes de ce paradoxe constituent le sujet des textes rassemblés dans cet ouvrage. Quelle évolution peut-on espérer ?
SHULAMITH FIRESTONE
Pour l'abolition de l'enfance
[ISBN 2-912631-07-6, 80 p., 2,30 euros ; 1,5 euros à partir de 7 ex.]
L'enfance est une invention récente. Les caractéristiques qu'on lui attribue (innocence, vulnérabilité, dépendance, etc.) sont le produit d'une construction sociale.
Les attentions spéciales, la «protection», le «respect» dont les enfants sont l'objet, ainsi que les institutions créées pour eux (l'école en particulier) servent avant tout à les tenir sous tutelle, à les priver de tout pouvoir sur leur vie, à les enfermer dans leur rôle, à les infantiliser.
LAURA COTTINGHAM
Combien de "sales" féministes faut-il pour changer une ampoule ? Antiféminisme et art contemporain
postface de CHRISTINE BARD
26 reproductions d'¦uvres d'artistes américaines contemporaines
[ISBN 2-912631-01-7, 80 p., 7,60 euros ; 5 euros à partir de 3 ex.]
L'art contemporain reste un art de la domination masculine. Combien de femmes exposées dans les musées et les galeries, de manifestations artistiques organisées par des femmes? Les expositions «Bad Girls» prétendaient faire le point sur les apports féministes dans la création contemporaine. Elles n'ont été, hélas, qu'une nouvelle illustration de l'invisibilisation du rôle des femmes et de la contribution des lesbiennes à l'histoire de l'art contemporain.
éditions tahin party
20, rue Cavenne - 69007 Lyon - France
tel. 08 71 73 27 68 (prix d'un appel local)
tél./fax 04 78 58 07 17
e-mail : tahin.party@free.fr
Site web des éditions tahin party (sur lequel les livres sont téléchargeables gratuitement) : tahin-party.org/
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Festival des Résistances et des Alternatives à Paris, du 14 au 31 mai 2004
From : Difftong
Info datant du 09.05.2004
Des individu(e)s, des associations, des squatts et des collectifs préparent depuis janvier au sein d'assemblée générales organisatrices, la quatrième édition du Festival des Résistances et des Alternatives qui aura lieu du 14 au 31 mai.
D'ou vient le FRAP ? En France, les "Festivals des Résistances" apparaissent à la fin des années 90 à Limoges, puis à Rennes (1999) et Grenoble (FRAKA, Festival de Résistances et d'Alternatives au Kapitalisme, 1999). En 2001, cet engagement s'étend sous des noms différents, au gré des itinéraires individuels, au gré du souffle de la révolte, à Gap, Angers, Bayeux, Lyon, Brest, Saint-Etienne, Dijon et Paris. Des fils se tissent entre ces festivals, mais les échanges restent limités. En 2002, tous ne renouvellent pas l'expérience. Des organisateurs du FRAKA, du festival Enrageons-nous de Brest, des Festivals des Résistances et des Alternatives de Gap, Saint-Etienne et Paris, se rencontrent, confrontent leurs expériences. Ils ne souhaitent pas créer de coordination nationale, mais décident de mutualiser un certain nombre de moyens. Ils éditent une affiche commune, et partagent des éléments de programmation. Ces 5 festivals participent de la même volonté de valoriser les luttes et les alternatives, de créer un espace public de réflexion, de rencontre et d'expérimentation. Ils font tous de la fête, et du lien entre art et politique, des éléments essentiels de leurs alternatives. En 2003, le FRAP est en lien avec le FRAKA de Grenoble (du 22 au 31 mars 2003) et le Festival des Résistances et des Alternatives de Saint-Etienne (du 1er au 10 mai 2003, nrvprod@free.fr). En 2004, des festivals ont lieu à nouveau à Grenoble ou à Lyon.
Pas de subvention ! Tous ces projets ne fonctionnent pas de la même manière. Certains collectifs ont fait le choix d'être subventionnés. D'autres s'y refusent. C'est le cas du FRAP, et un point indiscutable de son identité. Cela oblige à chercher des solidarités réelles entre tous les participants. Le but du FRAP est de réussir à mutualiser des moyens humains et techniques, à notre disposition tout au long de l'année, pour mettre en place un projet commun. Cette pratique d'échange et de solidarité fait que nous, artistes, squatteurs, militants, associations, collectifs ou syndicats, gagnerons ensemble en autonomie.
Proposer un espace public alternatif ! Mais attention ! Cela ne veut pas forcément dire : chercher le consensus à tout prix. Le deuxième élément indiscutable de l'identité du FRAP est un positionnement contre le spectacle électoral. Jusqu'en 2002, le Festival a eu lieu au moment d'élections nationales : les municipales en mars 2001, et les présidentielles en avril 2002. Un des buts but du FRAP est de proposer un espace publique alternatif à celui que proposent les candidats et journalistes au moment des messes démocratiques. Le déroulement et le résultat de la présidentielle et des législatives n'ont d'ailleurs pu que nous conforter dans notre dégoût de la "politique-spectacle". La conséquence première de ce positionnement est de refuser la participation au FRAP, de groupes qui soutiennent un parti ou une candidature à des élections nationales. Ceci exclut d'office les "mouvements de jeunesse" affiliés aux partis d'extrême gauche. Ouf ! En 2004, le FRAP a pris de la distance par rapport aux élections qui entrent de moins en moins en ligne de compte dans les discussions. Ouf encore!
Vers une organisation collective de l'événement… Le type d'organisation adopté varie d'un festival à l'autre. Concernant le FRAP, nous sommes passés d'une organisation relativement centralisée (une poignée d'organisateurs ayant défini des thèmes, se chargeait de coordonner l'ensemble de la programmation, de contacter des associations, de solliciter des lieux, d'organiser la logistique) à un fonctionnement plus ouvert. La première édition (2001) a été marquée par cette centralisation dont la contrepartie a été un moindre échange entre les associations. Pour la deuxième édition, des réunions collectives rassemblant l'ensemble des individus, associations et collectifs participants ont été organisées, tous les quinze jours pendant quelques mois avant le festival. Ces réunions étaient toujours préparées par un noyau d'organisateurs. Elles ont permis de discuter collectivement des thèmes abordées et de commencer à partager la décision et les tâches avec l'ensemble des participants. L'organisation était pour ainsi dire en voie de décentralisation, démocratisation, 'décensurisation', 'démachisation' (?), .... Depuis 2003, le FRAP est organisé collectivement, avec des assemblées générales décisionnaires. Si peu des personnes actives connaissent tout l'historique, le projet du Festival, les éléments qui le définissent restent pour beaucoup les mêmes.
Que ce sera le FRAP#4 ? Vous pouvez consulter ou télécharger le programme ici (plus complet en téléchargement) et y venir pour le savoir. Le contenu est encore plus fourni que l'an passé, ce qui n'est pas sans poser de problèmes d'organisation collective. A nouveau, il sera avant tout une aventure collective, inter-associative, qui permettra de faire des ponts entre milieux artistiques et d'autres plus politiques. Si vous souhaitez apporter votre aide, glisser votre pierre dans l'édifice, proposer une exposition, un espace, du matériel, un talent (cuisine, musique,…), une idée, … bienvenu.
frap.samizdat.net
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Manifestation antisexiste et antihomophobie le 2 juin 2004 à Marseille
From : Alain
Info datant du 07.05.04
Homophobie-sexisme
Des fléaux sociaux, au travail comme dans la vie !
Manifestation à Marseille le 2 juin - Rendez-vous à 14h au Vieux Port
Aujourd'hui, après de trop longues années passées à vivre leur sexualité dans le secret, les gays, les lesbiennes, les transsexuels-elles sont encore aujourd'hui trop souvent l'objet d'incompréhensions, de railleries, d'agressions, de violences et de discriminations dans l'accès à l'égalité des droits, dans la vie et dans l'entreprise. Des comportements ancrés dans des à-priori et dans une méconnaissance, véhiculés par une idéologie rétrograd e:
* la même qui rend les immigré-e-s responsables du chômage et de la délinquance,
* la même qui rêve de renvoyer les femmes à la maison et à leur seul statut de procréatrices.
La mobilisation de toutes et tous est nécessaire pour empêcher les discriminations:
* Pour faire en sorte que l'égalité des droits soit pleinement reconnue dans les accords d'entreprises, dans les comités d'entreprises (reconnaissance des couples pour les congés, pour les prestations sociales diverses comme le droit à la réversion pour la retraite...).
* Pour une véritable politique de prévention, d'information et de sensibilisation au sexisme, à la sexualité, à la contraception dans l'éducation nationale.
* Pour briser les freins à l'accès au travail des femmes : multiplication des crèches, promotion de la parentalité plutôt que de la maternité, application des lois existantes pour lutter contre la discrimination sexiste au travail.
* Pour obtenir une loi qui pénalise la haine homophobe et son expression à travers les injures, les violences..., pour qu'elle soit bannie des médias, pour qu'une large information soit dispensée vers l'opinion publique et qu'un travail spécifique de formation soit réalisé vers les professionnel-le-s qui ont affaire au public dans toute sa diversité.
* Pour que la lutte contre les discriminations homophobes soit aussi prise en compte par la direction départementale du travail.
Le collectif contre les violences homophobes et sexistes appelle à manifester le mercredi 2 juin 2004 à 14 H au vieux port et vous convie à une rencontre-débat à 18 heures aux Danaïdes (place Stalingrad)
A l'appel de:
CNT, Emancipation, Solidaires, CGT, O3G, Des femmes et des sens, Ni putes ni soumises, Mémoire des sexualités, CEL, Ras l'front, Collectif Stonewall, Fédération Anarchiste - groupe de Marseille, Ipso Facto, La Ligue des Droit de l'Homme Nord-Sud, Amnesty International, MRAP 13, SOS racisme indépendant, MPPM, Reflets, Les soeurs de la perpétuelle indulgence, LGBT formation, ...
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Condamnation à 2 mois de prison pour non titre de transport
From : gratuit
Iinfo datant du 07.05.05
François Thonier a été condamné à 2 mois de prison par le tribunal de Bordeaux.
François Thonier, jugé une première fois à Bordeaux le 12 novembre 2002 pour délit de fraude habituelle, a été condamné en première instance à payer 800 euros d 'amende et 769 euros de dommages à la Sncf . Il a immédiatement fait appel de ce jugement « en solidarité avec tous ceux et toutes celles qui ne peuvent pas payer le train ».
Le 2 février 2004, François est à nouveau arrêté à sa descente du train, suite à quoi il est aussitôt convoqué pour le 22 mars 2004 au Tribunal Correctionnel de La Rochelle pour y répondre du délit de fraude habituelle. Maître De Félice, qui devait assurer sa défense étant dans l'impossibilité de se rendre à La Rochelle pour cette date, le procès a été reporté au 10 mai 2004 14h00. Depuis Maître De Félice en charge des intérêts de Batisti, a renoncé à assurer la défense de François, c'est donc Maître Boëzec avocat au Barreau de Nantes qui devrait assurer sa défense, ce lundi 10 mai à La Rochelle.
François vient d'apprendre aujourd'hui même que son procès en appel a eu lieu à Bordeaux au mois de décembre 2003 et qu'il a été condamné à deux mois de prison. Ayant déménagé il n'a reçu aucune convocation et n'a pas pu se rendre au tribunal le jour dit. Il a l'intention de faire opposition à ce jugement. Pour ma part j'ignore si c'est possible, je l'espère. En tout cas cette condamnation prononcée par le tribunal de Bordeaux en décembre dernier pèsera lourd lundi dans la décision du tribunal de La Rochelle. C'est pourquoi, il a besoin de notre soutien.
Toutes et tous à La Rochelle Lundi 10 mai 2004
Un covoiturage est organisé par le Comité de soutien à François Thonier :
Rendez-vous 10h00 à la Maison des associations - 21, allée Baco - Nantes
"Pour un libre et égal accès aux transports..."
Réseau pour l'Abolition des Transports Payants
145, rue Amelot - 75 011 Paris
ratp.samizdat.net
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L'implication de la France dans le génocide au Rwanda
From : worker
Info datant du 05.05.04 (sur a-infos)
Il est des courriers qu¹on n¹aimerait jamais recevoir. C¹est peut-être ce que s¹est dit Dominique de Villepin, actuel ministre de l¹Intérieur, en découvrant le livre de Patrick de Saint-Exupéry, journaliste au Figaro : «L¹inavouable : la France au Rwanda ».
Au printemps 1994, Patrick de Saint-Exupéry était là-bas, dans ce petit pays de la région des grands lacs, un petit pays en guerre civile sombrant dans le génocide. Il y vit les génocideurs applaudir les soldats français de l’opération Turquoise ; il y vit des Tutsi massacrés et d’autres attendant de l’être ; il y vit des soldats français perdus, ne sachant pas très bien qu’elle était le sens de leur mission : sauver des vies ? Réprimer ceux-là même qui applaudissaient à leur présence ?
De retour en France, il constata bien vite que les élites politiques de droite et de gauche mouillés jusqu’au cou, même si parfois ce fut avec réticence, dans le soutien apporté au dictateur déchu, Habyarimana, n’étaient nullement décidées à reconnaître la réalité du génocide, préférant parler de génocides au pluriel, limitant ainsi la responsabilité de leur ancien allié. Or, si le Front patriotique rwandais a pu commettre des crimes de guerre, ceux-ci n’ont rien de commun avec l’organisation méthodique de la liquidation physique de plusieurs centaines de milliers de Tutsi et d’opposants hutu au pouvoir en place, une organisation si forte qu’elle impliquait la participation d¹une fraction importante de la population hutu du pays.
En septembre 2003, alors qu¹il est poste à Moscou, Patrick de Saint-Exupéry entend Dominique de Villepin parler de nouveau de génocides au pluriel : «Ce pluriel n¹a l¹air de rien, mais il est terrible. Il m¹a tétanisé » écrit-il. Patrick de Saint-Exupéry prend donc la plume. Car il sait que Dominique de Villepin n¹ignore rien du conflit rwandais puisqu¹il était le directeur de cabinet d¹Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères d¹un gouvernement aux mains d¹Edouard Balladur, sous l¹¦il d¹un président socialiste, François Mitterrand.
Patrick de Saint-Exupéry prend donc la plume et nous entraîne dans la région de Kibuye, sur la colline de Bisesero, en compagnie de soldats français. Là, il y retrouve des Tutsi transformés en fugitifs décharnés, guettant chaque matin le flot de leurs agresseurs montant sur la colline pour les couper. Là, il y constate l¹impuissance des soldats français de l¹opération
Turquoise mis dans l¹incapacité d¹agir immédiatement pour sauver ces hommes et femmes d¹une mort assurée.
Patrick de Saint-Exupéry prend la plume et nous entraîne à L¹Elysée et Matignon, là où la complicité de génocide se noue. Là, tout ce petit monde respectable, au nom de la raison d¹Etat, des intérêts supérieurs de la Françafrique ou d¹amitiés honteuses, s¹entend pour sauver ce qui peut l¹être. Le président Habyarimana a été tué dans l¹explosion de son avion dans des conditions non encore élucidées ; son épouse et ses acolytes viennent de lancer leurs troupes, soient l¹armée nationale et les milices Interahamwé, à l¹assaut des Tutsi, encadrant une population hutu embrigadée et sommée de tuer pour prouver sa loyauté au régime ; en face, il y a des rebelles tutsi venus de l¹Ouganda voisin, souvent anglophones. Depuis plusieurs années, l¹Etat français a choisi son camps : devant la menace tutsi, donc ougandaise, donc américaine, il faut serrer les rangs et soutenir un pouvoir dictatorial, brutal et affairiste en lui fournissant armes et encadrement militaire. Et quand la logique génocidaire se met en route sans que cela n¹empêche la débandade de l¹armée rwandaise, l¹Etat français lance l¹opération Turquoise. Pour sauver des vies ? Non, six semaines se sont déjà écoulées. Non, Turquoise a une fonction essentielle puisqu¹il est trop tard pour sauver le régime de Kigali : protéger nos alliés c’est-à-dire l¹appareil politique et militaire organisateur du génocideur, dans une zone humanitaire sous contrôle.
Patrick de Saint-Exupéry prend la plume et nous entraîne du côté de l¹Assemblée nationale. Nous sommes en mars 1998 et vient de débuter la mission d¹information parlementaire sur le Rwanda. Sous l¹¦il bleu de Paul Quilès, cette mission qui n¹est pas d¹enquête, est censé faire toute la lumière que l¹implication de la France dans le génocide rwandais. Les témoignages se succèdent : chercheurs, militaires, politiciens. Le linge sale se lave, mais plus en famille. C¹est une première. Et tout y passe :
les amitiés douteuses des Mitterrand père et fils avec les Habyarimana père et fils, la forte présence des militaires et des services secrets autour de l¹ancien président rwandais depuis le début de l¹offensive du Front patriotique rwandais, ses armes que l¹on vend directement ou que des intermédiaires bien connus de nos services se chargent de faire parvenir, les relations tendues entre l¹Elysée et Matignon quant à la stratégie à adopter, sans oublier les éternels alibis justifiant les sales guerres : les Tusti du FPR sont des khmers noirs, et derrière eux, il y a l¹ombre américaine qui en veut à notre Empire cela mérite bien une complicité de génocide !
Evidemment, cette mission d¹information absoudra l¹Etat et son armée : complicité de génocide ? Non, tout juste peut-on leur reprocher un manque de clairvoyance quant à la nature réelle du pouvoir alors à Kigali.
Le livre de Patrick de Saint-Exupéry est une nouvelle pierre apportée à ceux que ce négationnisme insupporte. Une pierre qui fait mouche et ce faisant fait peur.
Le journal Le Monde a confié à son spécialiste de l¹Afrique Stephen Smith le soin de régler son sort à cet ouvrage. Cet ancien journaliste de Libération, jadis peu apprécié des états-majors français car anglophone, s¹est évertué dans l¹édition du 18 avril dernier à disqualifier la thèse du livre, soit l¹implication dans le génocide. Pour se faire, il faut d¹abord disqualifier son auteur. Mais voilà, Patrick de Saint-Exupéry est trop connu pour son sérieux et sa conscience professionnelle pour être malmené. Alors on s¹en prend au directeur de collection des Arènes, Mehdi Ba auteur par le passé d¹une brochure sur le sujet chez L¹Esprit frappeur, une petite maison d¹édition placée à l¹extrême-gauche sur l¹échiquier éditorial ; or, il fut le rédacteur en chef d¹une revue appelé Maintenant, aux côtés de Thierry Meyssan, un imbécile qui soutînt dans un livre qu¹aucun avion ne s¹était
effondré sur le Pentagone le 11 septembre 2001 ; puis, Stephen Smith indique que Patrick de Saint-Exupéry a présenté son livre sur les ondes de Radio-Courtoisie, une radio connue pour ses fortes accointances avec le Front national. Ensuite, s¹appuyant enfin sur le livre, il s¹attarde sur le sauvetage au bout de trois jours de quelques centaines de Tutsi sur la colline de Bisesero. Il ne dit pas grand chose de l¹affaire mais s¹en prend ensuite à ce que l¹on peut retrouver sur le site internet de l¹éditeur, soit des témoignages accablant sur l¹implication de l¹armée française directement dans les massacres, témoignages contrebalancés par celui d¹un photographe de Paris-Match qui lui conclut à aucune collusion assassine entre les soldats de l¹Opération Turquoise et les miliciens du génocide. Et pour donner bonne mesure, ce photographe indique que le pouvoir actuel de Kigali pousserait les rescapés à accabler l¹armée française.
Ainsi donc, « l¹infamante accusation de complicité de la France est portée sans preuves », car tel est le titre donné par la rédaction du Monde à cet article.
Stephen Smith utilise là un procédé habile et classique : Patrick de Saint-Exupéry, journaliste honnête mais éprouvé psychologiquement, est en lien avec quelqu¹un, Mehdi Ba qui a des relations douteuses sous la forme de l¹imbécile Thierry Meyssan : il ne sait donc pas s¹entourer ; Patrick de Saint-Exupéry, journaliste honnête mais éprouvé, accepte de parler sur un media d¹extrême-droite, ce qui est moralement condamnable, mais bon les extrêmes de gauche et de droite se rejoignent parfois, alors ; quant aux témoignages que l¹on retrouve sur le site de l¹éditeur, ils sont bien sûr le fruit des manipulations du pouvoir en place, férocement anti-français !
Les ventes d¹armes ? Stephen Smith n¹en parle pas ! Pourtant, pour faire la guerre au FPR, il faut des armes : sans arme, on ne se bat pas et on ne peut permettre à ceux restés à l¹arrière, de disposer de temps pour liquider les Tutsi. D¹ailleurs, c¹est Edouard Balladur qui évoquera devant la mission d¹information des livraisons d¹armes entre 1993 et 1995 !
La formation des soldats rwandais ? Stephen Smith n¹en parle pas ! Pourtant, en 1993, il y eut l¹opération Chimères dont le but était, selon les documents officiels « d¹encadrer et de commander indirectement une armée d¹environ vingt mille hommes », d¹être « la première application à grande échelle, depuis vingt ans, du concept d¹assistance opérationnelle d¹urgence». Un opération drivée par des militaires dépendant du service action de la DGSE, soit les services secrets !
L¹exfiltration des dignitaires du régime ? Stephen Smith n¹en parle pas ! Si la France n¹est pas complice de génocide, pourquoi diable a-t-elle permis aux têtes pensantes du régime, aux organisateurs du génocide de fuir le pays, de gagner qui la France, la Belgique, le Zaïre ?
Les camps de l¹Est zaïrois ? Stephen Smith n¹en parle pas ! Pourquoi ne dit-il rien sur le contrôle des camps par les génocideurs, par le fait que ceux-ci, avec la bénédiction de l¹Etat français, s¹y réarment et se préparent à contre-attaquer le FPR à partir de ce sanctuaire généreusement offert par le vieux M-o-b-u-t-u ? Le gouvernement français ne le savait-il pas ?
La mort du président Habyarimana ? Stephen Smith n¹en parle pas ! Pourtant cet événement déclencheur du génocide a fait l¹objet de bien des controverses ! Qui a fait exploser cet avion ? Le FPR ? L¹aile dure du régime qui trouvait qu¹Habyarimana était trop disposée à la négociation, avec le soutien de barbouzes à la solde d¹Etat français ? Idée saugrenue ?
Pourtant, Patrick de Saint-Exupéry nous renseigne page 214 de son livre.
Paul Quilès demande à François Léotard : « Pourquoi n¹y a-t-il pas eu d¹enquête sur cet attentat contre un avion piloté par trois Français ? » ; réponse du ministre de la Défense : « Aucun soldat, à ma connaissance, n¹a pu accéder aux lieux de l¹attentat » ; réponse étonnante quand on sait que le commandant Grégoire de Saint-Quentin s¹y est rendu deux fois, le soir de l¹attentat et le lendemain matinS
La préparation du génocide ? Stephen Smith en parle ! Mais pour dire quoi ? Qu¹en « dépit de tous les signes annonciateurs, qui ont été nombreux en l¹occurrence, l¹élimination méthodique d¹une population est un projet bien trop monstrueux à envisager pour être facilement prévisible » ! Croit-il sincèrement à cela ? Croit-il véritablement que ce plan soigneusement
préparé mais qui engageait un nombre très conséquent de militaires et de politiciens nationaux et locaux ait pu échapper aux services secrets français présents sur le territoire et si proche du pouvoir ? Et que fait-il du télégramme du général Dallaire adressé à l¹ONU et à différentes ambassades, dont celles de la France, télégramme les informant dès janvier 1994 que des milices sont prêtes dès qu¹on leur en donne l¹ordre à exterminer les Tutsis ? Information émanant d¹un membre de la sécurité
personnelle du président Habyarimana, bref d¹un homme au c¦ur du régime ?
Comment imaginer que cela soit trop gros pour être vrai quand on sait que des massacres de masse ont déjà eu lieu dans ce pays, notamment en 1973, et que depuis 1991, des Tutsi sont tués régulièrement ? Comment imaginer que cela soit inimaginable alors que les tracts et les media rwandais en appellent à la liquidation des cancrelats et de leurs alliés, soient le FPR, les Tutsi et les Hutu modérés ? La France était-elle sourde ou bien trop faible pour ne pas contraindre celle qu¹elle entretenait à grands coups d¹aide au développement.
De tout cela, Stephen Smith ne veut pas en entendre parler. Sa thèse est simple :
- les soldats français ont disparu du Rwanda à la fin de l¹année 2003, après a signature des accords d¹Arusha entre le pouvoir et la guérilla, n¹y sont revenus qu¹en juin 2004 : ils n¹ont donc pas participé au génocide. Des barbouzes, des mercenaires ? Stephen Smith n¹en a pas vu, ni entendu parlé visiblement ; pourtant, ce spécialiste de l¹Afrique doit bien savoir comment certains pays ou services secrets sous-traitent certaines affaires ! Bob Denard, à ma connaissance, n¹a jamais cessé d¹être un porte-flingue de nos services secrets !
- L¹Etat français a été seule à intervenir avec l¹opération Turquoise, une opération humanitaire mais ambiguë, non du fait de la France, mais des extrémistes hutu qui pensaient avec elle reconquérir le pays.
- La communauté internationale n¹a rien fait : les Etats-Unis ont laissé faire, la Belgique a retiré son contingent quant dix de ses casques bleus ont été tués, l¹ONU s¹est montrée incapable d¹agir avec force.
Bref, tous coupables de n¹avoir rien fait : rien fait du tout ou rien fait à temps ? Non, le bon soldat Stephen Smith vole au secours de l¹Elysée et de Matignon en nous livrant ce qu¹il appelle une évidence : « l¹engagement de la France auprès de l¹Ancien régime ne pouvait éviter le bain de sang qu¹à condition que d¹autres puissances exercent sur la partie adverse, le FPR et son allié ougandais, le même type d¹« amicales » pressions ». En clair, la France a pris ses responsabilités, les autres, c¹est-à-dire les Américains, les alliés de l¹Ouganda, non !
Il y a quelques années, Jean-Paul Gouteux, auteur d¹Un génocide secret d¹Etat, était attaqué par le Monde pour diffamation. Il gagna son procès et publia en 1999 un livre intitulé « Le Monde, un contre-pouvoir ? Désinformation et manipulation sur le génocide rwandais ». Il s¹en prenait avec force et arguments à la façon dont la rédaction de l¹honorable quotidien avait parlé de la situation politique au Rwanda, ramenant le conflit Hutu/Tutsi à u conflit millénaire, stigmatisant les Tutsi, bref, reprenant sans sourciller les analyses officielles de l¹Etat et de ses services. Il semble bien que Stephen Smith se soit mis au diapason, à sa façon.
Patsy <patsy-alternantes(a)internetdown.org>
Texte issue de l'émission de radio "Le Monde comme il va" Hebdo libertaire d'actualité politique et sociale, nationale et
internationale
Tous les jeudis de 19h à 19h50
Alternantes FM 98.1 Mgh (Nantes) / 91 Mgh (Saint-Nazaire)
Alternantes FM 19 rue de Nancy BP 31605 44316 Nantes cedex 03
www.alternantesfm.net/sommaire.htm
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Texte de Rajfus sur les militant-e-s d’Action Directe, censuré par Libé et Le Monde
From : nlpf
Info datant du 03.04.2004
Voici le texte lu par Maurice Rajfus lors de la réunion à propos des militants d'Action Directe qui a eu lieu à Paris le 23/04/04.
Ce texte a été refusé à la publication par les jounaux Libé et Le Monde.
JOELLE AUBRON ET NATHALIE MÉNIGON PLUS DANGEREUSES QUE PAPON ?
En quels temps vivons-nous ? La justice a cédé le pas à la vengeance.
Qu'en est-il du respect des lois de la République ?
Il paraît qu'il y a une loi Kouchner pour libérer les prisonniers gravement malades. Qui pourrait affirmer cela ? Seul Maurice Papon, peut-être, qui a pu quitter la prison de la Santé, après trois ans d'emprisonnement, en faisant un bras d'honneur aux 1 680 Juifs de Bordeaux qu'il a contribué à expédier dans les camps d'extermination.
Maurice Papon, malgré ses 93 ans, n'est pas vraiment malade et jouit d'une liberté pleine et entière.
Joëlle Aubron n'a qu'un cancer au cerveau. Peu de choses, en somme. Nathalie Ménigon est également en grave danger mais les verrous de leurs prisons ne semblent pas près de s'ouvrir. Peut-être a-t-on perdu les clés...
En quels temps vivons-nous ?
On a libéré Maurice Papon, au nom d'un humanisme charitable, mais Joëlle Aubron est parfois menottée sur son lit, dans un hôpital sous haute surveillance.
Des policiers rôdent dans les rues, autour de la douillette résidence de Maurice Papon, mais c'est pour le protéger de possibles intrus qui viendraient lui rappeler les morts de Bordeaux, mais aussi ceux du Pont Saint-Michel et de Charonne. D'autres policiers montent la garde devant la chambre de Joëlle Aubron mais leur mission est nettement moins conviviale.
On a récemment libéré Loïc Le Floch Prigent. Celui-là s'est largement goinfré sur les deniers de l'Etat et donc des contribuables. Le Floch est malade, mais sa vie n'est pas en danger. Il se trouve seulement que cet escroc était un grand
commis de l'Etat. Tout comme l'avait été Maurice Papon.
En quels temps vivons-nous ?
On nous explique que libérer Joëlle Aubron et Nathalie Ménigon - après dix-sept ans de prison - pourrait provoquer un trouble à l'ordre public.
Billevesées : toutes deux ne quitteraient la prison que pour un lit d'hôpital. Le véritable trouble à l'ordre public a été créé par la libération de Maurice Papon à qui, semble-t-il, l'Etat chiraquien a finalement pardonné. En fait, le trouble à l'ordre public est provoqué par cet Etat, de plus en plus policier, qui espère régler ses difficultés en maintenant en prison les grands malades qu'il ne faut libérer sous aucun prétexte.
En quels temps vivons-nous ?
Quelle est la logique de cet acharnement judiciaire et policier ? Il est clair que, pour ce pouvoir, il ne faut pas que les quatre
d'Action Directe puissent un jour retrouver la liberté. Quel que soit leur état de santé !
La sollicitude ne profite qu'aux assassins d'Etat et aux escrocs en col blanc qui ne représentent aucun danger pour les institutions, dont ils sont l'émanation.
Dans notre démarche, il n'est pas question d'idéologie mais de simple solidarité. En revanche, pour ceux qui détiennent les clés des prisons, leur survie morale est peut-être au prix de l'enfermement de quatre militants perdus, rendus malades par le système carcéral.
Qui pourrait hésiter à exiger une remise en liberté qui ne serait qu'une simple mesure humanitaire ? Encore une fois, il ne s'agit pas de charité. Les deux prisonnières de Bapaume ne demandent pas l'aumône mais la solidarité. Nous la leur devons !
Nous sommes là pour dénoncer une attitude de vengeance à perpétuité.
Nous sommes là pour exiger la libération de tous les prisonniers malades, y compris ceux d'Action Directe.
Nous sommes réunis pour rejeter cette justice haineuse qui sélectionne ses bons et mauvais sujets. Il faut bien constater que ces choix ne sont jamais innocents.
Dénoncer cette situation doit faire de nous des coupables potentiels...
Maurice RAJFUS
Observatoire des Libertés Publiques
Collectif Nlpf!
e-mail: nlpf@samizdat.net
Abonnez-vous a notre lettre d'info!
Courrier : NLPF c/o LPJ, 58 rue Gay-Lussac 75005 Paris
Signer la petition "Liberation immediate des militantes et militants d'Action Directe": nlpf.samizdat.net
Plus d'infos sur la campagne internationale pour la liberation des militantes et militants d'Action directe: www.action-directe.net
Plus d'infos sur les prisonniers revolutionnaires en France, en Europe et dans le monde: apa.online.free.fr
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Projet de loi demandant le rétablissement de la peine de mort
From : sophie zimmermann
Info datant du 03.05.05
Alerte envoyée par l'Observatoire Internationale des Prisons : un projet de loi...
Un projet de loi demandant le rétablissement de la peine de mort pour les "auteurs d'actes de terrorisme a été déposé le 8 avril 2004 à l'Assemblée Nationale, signé par 47 députés, dont l'inénarrable Olivier Dassault.
L'exposé des motifs n'est pas triste : "Si certains terroristes « kamikazes » sont prêts à donner leur vie pour l'accomplissement de leur funeste dessein, les chefs de ces organisations terroristes restent, quant à eux, dans la clandestinité. Une fois arrêtés, que dire alors de ces terroristes condamnés à la prison à vie qui continuent à communiquer au grand jour depuis leur cellule avec leurs complices, à donner des interviews voire à publier leurs mémoires ? L'exemple récent du terroriste Carlos emprisonné en France en a donné une triste illustration. Que faire devant le risque, demain, de voir des attentats perpétrés pour obtenir la libération d'un chef terroriste incarcéré et devenu le porte-drapeau d'un mouvement extrémiste ?
Toutes les démocraties européennes ont aboli, au cours des dernières décennies, la peine de mort au nom des droits de l'Homme et des libertés fondamentales. La France a également renoncé au châtiment suprême avec la loi du 9 octobre 1981. Cette évolution générale constitue une avancée pour l'homme qu'il n'est pas, aujourd'hui, question de remettre en cause. Pour
autant, les pays occidentaux ne doivent pas céder devant le terrorisme. Ils doivent pouvoir lutter et condamner avec la plus grande fermeté ces actes barbares, en apportant une réponse forte et sans équivoque aux ennemis de la liberté. Rien ne doit
les amener à composer avec cette forme ultime de violence qu'est le terrorisme.
Dans l'intérêt supérieur des Etats, la France, en lien étroit avec ses alliés européens, doit amplifier la lutte antiterroriste et afficher une fermeté exemplaire. C'est pourquoi, il importe qu'elle puisse disposer de cette peine d'exception qu'est la peine
capitale, pour combattre le terrorisme, « crime majeur contre la démocratie », selon l'expression de Robert Badinter.
En temps de « guerre », car c'est le mot qu'il faut employer pour qualifier les attaques répétées et meurtrières dont les démocraties sont la cible, la défense des Etats et des peuples doit primer sur toute autre considération." ...
EXPOSE DES MOTIFS ET PROPOSITION
A ma connaisance, la France fait partie de l'Europe. Nous devrions même voter prochainement pour élire des députés européens. Or la convention européenne des droits de l'homme a proposé à ratification le Protocole n° 13 à la Convention de sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés fondamentales, relatif à l'abolition de la peine de mort en toutes circonstances :
Résolus à faire le pas ultime afin d'abolir la peine de mort en toutes circonstances,
Sont convenus de ce qui suit :
Article 1 - Abolition de la peine de mort. La peine de mort est abolie. Nul ne peut être condamné à une telle peine ni exécuté.
Article 2 - Interdiction de dérogations Aucune dérogation n'est autorisée aux dispositions du présent Protocole au titre de l'article 15 de la Convention.
Article 3 - Interdiction de réserves Aucune réserve n'est admise aux dispositions du présent Protocole au titre de l'article 57 de la Convention.
Or, comme le disent nos chers députés dans les motifs : Il convient de préciser que, la France a signé, le 3 mai 2002, le protocole no 13 additionnel à ladite convention relatif à l'abolition de la peine de mort en toutes circonstances, mais qu'elle ne l'a pas ratifié à ce jour.
Nous devons donc exiger que le gouvernement ratifie d'urgence le protocole n° 13. La peine de mort ne doit pas être rétablie.
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Procès contre le prisonnier politique Juan Ramon
From : paotrfall
Info datant du 02.05.05
Les 10 et 11 mai prochains aura lieu au Tribunal National de Madrid le procès du prisonnier politique Juan Ramon (JuanRa) Rodriguez Fernandez. Son procès commence après qu'il ait passé plus de deux ans en préventive ; de janvier 2002 jusqu'à fin octobre 2003 aux Pays Bas et depuis dans la capitale espagnole Madrid, dans la prison de Soto del Real. L'accusation retenue à son encontre concernera finalement « collaboration avec une bande armée ». Une peine de 9 ans de prison sera certainement requise.
Soyez solidaire avec JuanRa !
Liberté pour JuanRa !
Liberté pour tout-es les prionnier-e-s politiques !
www.freejuanra.org
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Communiqué de presse : délibéré des 62 assigné-e-s antipub
From : Alex Baret
Info datant du 29.04.04
Procès civil des 62 : condamnation pour l'exemple ?
La première chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris a rendu ce 28 avril 2004 son délibéré pour le procès des 62 assigné-e-s par Métrobus et la RATP, suite aux actions de barbouillage de publicités de l'automne dernier. Le montant des condamnations s'élève donc à 16 808 euros, bien plus raisonnable que l'ahurissant 922 000 euros demandé.
Quarante-cinq personnes, qui contestaient les faits reprochés et pour lesquels Métrobus et la RATP ont été incapables de rapporter les preuves, ont été, en bonne logique, déboutées. Le tribunal n'a pas satisfait la demande d'empêcher sous astreinte de 10 000 euros les assigné-e-s de participer ou d'inciter à une action antipub, considérant que "la liberté d'expression peut valablement se manifester même sur ce terrain (la pub) dès lors qu'il y a respect des droits d'autrui." La
RATP est également condamnée à payer 400 euros de préjudice moral contre une personne à cause de violences lors de l'une arrestation.
Les personnes qui ont reconnu avoir « touché » aux affiches ont été, par contre, assez lourdement sanctionnées : outre 500 euros de procédure judiciaire et un euro de préjudice moral, une condamnation en dommage et intérêt de 2000 euros pour 6 personnes et de 400 euros pour 3 autres a été requise. Le tribunal accède à la demande d'exécution provisoire de la RATP,
obligeant les condamné-e-s à payer immédiatement qu'il y ait appel ou non. On notera qu'une erreur judiciaire s'est produite pour l'une des personnes condamnées, qui aurait du être déboutée au vu des faits.
On peut s'interroger sur la modalité de calcul, qui semble pour le moins arbitraire, et sur les conséquences d'un tel jugement.
En effet, les factures fournies par la RATP totalisaient 260 000 euros pour 10 000 affiches dégradées, soit 26 euros par affiche... Et les personnes condamnées n'ont jamais fait plus que quelques affiches voire une seule. En l'absence de preuve, seul l'aveu permettait au tribunal de décider d'une condamnation. Or, dans une procédure civile, il convient d'établir la preuve
pour s'acquitter d'un montant dûment établi et en rapport avec ce que la personne a réellement causé comme préjudice !
Même si les sommes demandées sont moindres qu'au départ, elles sont encore énormes pour des dégradations bénignes, qui ne relèvent que de la contravention de 5e classe... N'est ce pas une atteinte prodigieuse à la liberté d'expression que d'être condamné à 2 500 euros pour avoir répondu à une publicité de papier ou 900 euros pour y avoir collé une simple affiche
de Dali ? La partie plaignante peut ainsi se réjouir d'une condamnation qui protège définitivement l'affichage publicitaire, usant de la répression pour empêcher des manifestations légitimes face à un harcèlement publicitaire dans un lieu public. Les intérêts économiques sont préservés, la liberté d'expression restera cantonnée à une anecdotique « opération de com » menée sur une station de métro...
La situation financière des 9 condamné-e-s ne permet pas de recouvrir ces 16 808 euros. Nous appelons donc à un soutien massif de chacun-e. Il est possible d'envoyer un chèque de soutien à l'ordre RAP (1) ou de venir à des événements de soutien. Vous avez les infos sur lecollectifdes62.free.fr .
Le débat sur la problématique publicitaire est en tout cas bel et bien entamé...
(1) Résistance à l'Agression Publicitaire : 53; rue Jean Moulin 94 300 Vincennes, avec la mention au dos "collectif des 62"
Contacts presse : Alex : 06 71 90 72 99 ; Fabien : 06 98 09 52 45; Julie : 06 07 44 11 12 ; Jacques : 06 61 82 63 98
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Prisons - Y'a de la mutinerie dans l'Hertz
From : worker
Info datant du 26.04.04 (sur a-infos)
Un peu partout apparaissent des émissions de radio animées par un réseau de collectifs. Notre objectif est de lutter pour la suppression de toutes les prisons et de critiquer les systèmes d'enfermement et de contrôle inhérents à la société : on ne peut critiquer la prison sans s'attaquer au monde qui la produit et chaque critique de ce monde ne peut oublier l'existence des prisons. D'une part, nos émissions sont un outil pour les prisonnierEs, les familles et les proches pour s'exprimer, critiquer et
témoigner de leurs conditions. D'autre part, elles sont des lieux de réflexion et d'analyse.
Ni les indignations des parlementaires, ni les dénonciations humanistes des observateurs des conditions de détention ne remettent en cause l'enfermement. Au mieux, elles justifient la construction des nouvelles prisons, prônant leur possible humanisation. Pour nous, de la même manière qu'il ne peut exister de capitalisme à visage humain, aucune cage, aussi propre soit-elle, ne peut être dorée.
La prison reste invisible et la parole des enferméEs ne dépasse toujours que très rarement les murs. Pourtant, la prison est sans cesse le lieu de révoltes, de mouvements et de prises de parole de celles et ceux que l'Etat tente de bailloner. La diffusion des témoignages et des analyses de l'intérieur, tout comme la remise en cause de cette société qui génère
toujours plus d'enfermement, demeure trop isolée et confidentielle.
L'outil radio est le moyen le plus sûr de communiquer entre l'intérieur et l'extérieur sans censure. Nous animons nos émissions au sein de radios associatives qui nous permettent de nous exprimer librement.
Si nous sommes soucieuSEs de nous organiser, nous ne dépendons d'aucune organisation. Développer les liens entre émissions permettra de dépasser notre champ de diffusion, forcément limité, d'enrichir leur contenu et de rester en relation avec les prisonnierEs malgré les transferts incessants.
Pour touTEs celles et ceux qui souhaiteraient participer, intervenir à une de nos émissions, n'hésitez pas à nous contacter. Nous proposons notre soutien par la mise en commun d'infos, de documents sonores, de contacts et d'expériences à celles et ceux qui souhaiteraient mettre en place une nouvelle émission.
** Grenoble
Les Murs ont des Oreilles
Radio Kaléidoscope - 97 FM
lesmursontdesoreilles(a)no-log.org
Tél. du direct : 04 76 09 09 09
Messages en direct et écrits à l'adresse de la radio
Tous les 3e mercredi de chaque mois de 18h30 à 20h.
Prison couverte : MA de Varces
** Nantes / Saint-Nazaire
La Belle à Perpète
Alternantes FM - 98,1 FM à Nantes / 91 FM à Saint-Nazaire et sur internet : www.alternantesfm.net
19 rue de Nancy - BP31605 - 44316 Nantes Cedex 03
labelleaperpet(a)no-log.org
Tél. du direct : 02 40 93 26 62
Messages en direct et écrits à l'adresse de la radio
Les 2e et 4e dimanche de chaque mois de 18h30 à 19h30
Prisons couvertes : CP de Nantes / MA de Nantes
** Région Parisienne
L'Envolée
Fréquence Paris Plurielle - 106,3 FM et sur internet : www.RFPP.net 63 rue de St Mandé - 93100 Montreuil
envoleeradio(a)yahoo.fr
Tous les vendredi de 19h à 20h30 (Rediffusion le lundi à 12h30)
Tél. du direct : 01 40 05 06 10
Prisons couvertes : Bois-d'Arcy / Nanterre / Fresnes / Fleury-Mérogis / la Santé / Villepinte / Versailles / Poissy / Osny
** Rennes
Transmurailles Express
Radio Campus - 88,4 FM
Pour écrire : Collectif Ralatol - c/o L'Ekluserie - 81 rue Alphonse Gérin - 35000 Rennes
ralatol(a)no-log.org
Tél. du direct : 02 99 33 90 00
Tous les samedi de 18h30 à 20h
Prisons couvertes : CP pour femmes / MA Jacques Cartier
** Toulouse
Bruits de Tôle
Canal Sud - 92,2 FM et sur internet : www. canalsud.net
40 rue Alfred Dumesnil - 31400 Toulouse
bruitsdetoles(a)canalsud.net
Tous les mardi de 13h à 14h
Tél. du direct : 05 61 53 36 95
Pas de message
Prisons couvertes : MA de Seysse / CD de Muret / MA de Montauban
Rediffusion de l'Envolée sur Canal Sud tous les vendredi de 10h30 à 12h.
**Valence
CSP - Collectif Solidarité Prisonniers
Radio Méga - 99,2 FM et sur internet : www.Radio-Mega.com
10 avenue Pierre Sémard - 26000 Valence
solidarite(a)no-log.org
Tél. du direct : 04 75 44 16 15
Tous les 3e lundi de chaque mois de 18h15 à 19h (Rediffusion le
mercredi qui suit de 12h15 à 13h)
Prison couverte : MA de Valence
** Genève
Collectif Plastic, 8, rue Lissignol, 1201 Genève
permanence téléphonique : 0041794091378
mail : scilbaro(a)no-log.org
Prisons couvertes : Rian- Parc/ Villars/ Favra/ Bonneville(Fr)/ Champ d'Ollon/ Bochuz.
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Appel à création de centres de Don A l'Etalage
From : fuzzkhan
Info datant du 15.04.04
2 textes sur le Don A l'Etalage dans ce mai l:
- APPEL A CREATION DE CENTRES DE DON A L'ETALAGE
- introduction à la brochure sur le Don A l'Etalage
APPEL A CREATION DE CENTRES DE DON A L'ETALAGE DANS TON APPARTEMENT, TON LYCÉE, TON SQUAT...
Résumé :
Depuis 2003, Fondation-Babybrul a développé une pratique qui consiste à placer sans autorisation des objets gratuits dans des rayons de commerces et de bibliothèques-médiathèques-discothèques...
Introduction :
On parle beaucoup des rêves dans le monde. Le Don A l'Etalage c'est le dépassement du rêve des échanges marchands et
de la circulation des marchandises par leur réalisation pirate : voir son objet, un peu de soi, son disque sa bédé, son texte, son livre dans les rayons des grands magasins accessibles à tous gratuitement comme le dernier des produits convoités.
C'est le sentiment de jouer quelque chose de nouveau, d'avoir encore un temps d'avance sur l'époque, la Culture et la législation (le D.A.E –bien qu'interdit officieusement par un responsable de la sécurité de la FNAC bourse à Marseille- n'est pas encore répréhensible par la justice), de prendre dans le système une place qu'il ne nous a pas donné, sans rien lui
devoir en contre-partie, profiter de son développement obscène en montrant les limites de ses propres illusions, les limites de la légalité, les limites de l'hypocrisie démocratique et sa "libre expression".
Quand je place mon disque dans les bacs de la FNAC c'est comme si je détournais l'histoire dans les manuels scolaires.
Mais il ne s'agit pas d'un délire artistique. Il ne faut pas sous-estimer l'impact d'opérations régulières et organisées de Don A l'Etalage.
En s'en donnant les moyens on peut largement faire apparaître des supports de réflexion et de subversion hors-marché dans une partie du marché et dans les espaces publics (salles d'attente des médecins et des centres sociaux, ASSEDIC, ANPE, CAF etc.)
L'expérience est en cour à Grenoble depuis mars 2004 avec des opérations régulières de Don A l'Etalage du texte " Manifeste contre la Culture ", en brochure 24 pages tiré à 450 exemplaires, dans les librairies, les bibliothèques municipales etc.
Stratégie, appel :
Il est temps d'organiser le Don A l'Etalage de manière plus large et offensive : des opérations régulières et collectives de matériel subversif dans leur contenu et leur expression, des brochures d'analyses critiques de la démocratie et du capitalisme, des productions multimédias gratuites etc., dans chaque ville, dans chaque pays.
Pour cela il faut un centre de Don A l'Etalage dans chaque quartier.
Qu'ils soient secrets, affinitaires, ou ouverts sur l'extérieur ou semi-ouverts, révélés par affiches dans la rue ou par invitations
personnelles, il faut des lieux de quadrillage cartographique des cibles stratégiques dans une ville.
Comment créer un centre de Don A l'étalage :
Il suffit d'un coin dans une pièce de ta chambre, du salon de ton appartement ou d'une salle de permanence dans ton lycée, ton université, ta MJC ou dans un squat :
1/ Sur les murs afficher des cartes avec des repères et les adresses des disquaires, librairies, bibliothèques, salles d'attentes de centres sociaux etc. dans lesquels déposer des objets pour toucher différentes personnes.
2/ Faire un espace de stockage du matériel à déposer en libre dépôt/libre service sur une table, ou une étagère (chacun-e peut mettre à disposition ses textes, ses disques ou seulement prendre ce qui est déjà disponible pour les opérations de D.A.E).
3/ Avoir à disposition un support écrit avec date, cible et matériel donné à l'étalage (cahier, ordinateur, tableau affiché) pour répertorier et constater l'avancement des opérations de D.A.E localement.
4/ Aller régulièrement (2 fois par semaines ou plus) déposer quelques objets par rayons ciblés, observer la durée de leur présence, ré-alimenter au fur et à mesure, changer de rayon, voir les réactions des vendeurs, des clients, trouver les emplacements où le matériel déposé prend bien "sa place".
5/ Le Don A l'Etalage n'a pas de copyright.
Ce n'est pas une oeuvre artistique, c'est une stratégie de dépassement des rêves capitalistes et de visibilisation subversive.
Le capitalisme doit mourir.
Sur Grenoble, l'état des opérations du centre de Don A l'Etalage : www.criticalsecret.com/babybrul/cdaegr
Le texte " Manifeste contre la Culture " : www.fondation-babybrul.org/manifeste_contre_la_culture.html
Pour créer une rubrique internet de votre centre de Don A l'Etalage sur le site www.criticalsecret.com/babybrul , contacter fondation-babybrul : people@fondation-babybrul.org
** INTRODUCTION à la brochure sur le Don A l'Etalage **
(-version html sans images de la brochure : www.infokiosques.net/imprimersans.php3?id_article=121
-brochure pdf avec photos et images, assemblée, prête à imprimer : www.fondation-babybrul.org/le_don_a_l_etalage.pdf )
Le Don a l'Etalage n'est pas une marque déposée par la Fondation-BABYBRUL ou une pratique exclusive de Babybrul et Fuzzkhan.
Les épisodes suivants concernant les opérations D.A.E du disque de FUZZKHAN sont à titre d'argumentation de notre critique théorique et pratique des valeurs pourries qui animent les différents corps institutionnels et privés de notre société : la propriété privée, le commerce, le mérite...
Au début de Babybrul (en 2002) il y avait l'envie très nette de prendre ce que nous voulions sans attendre qu'on nous en donne la permission. Porte ouverte à tous les excès nous disent certains citoyennistes. Pourtant malgré les discours sur la responsabilité civile qui gangrènent toute la critique du capitalisme, nous continuons de croire qu'être contre la Loi ce n'est pas être contre le principe d'organisation en général.
Des collectifs qui choisissent librement leurs règles par des modes de décisions assez « légers » pour permettre à l'expérience de remettre en cause la règle, sans avoir besoin de créer de rapports de forces, sont tout le contraire des appareils institutionnels lents et inadaptés, protégés par des forces armées d'une part et des menaces de punition
d'autre part.
A cette envie de subversion on peut imputer la motivation du don, principe même de la pratique présentée dans les pages qui suivent. Si distribuer un CD[R] gratuit en dizaines d'exemplaires (un peu plus de 150 ont été distribués par la section D.A.E entre fin 2002 et fin 2003) a impliqué pour Babybrul et Fuzzkhan de reconsidérer la notion de propriété privée directement appliquée dans les étals de supermarchés, ça l'a été dans le double sens de l'acquisition et du don. Mais la critique qui applaudit le Don A l'Etalage parce qu'il se réapproprie des espaces que d'autres utilisent pour des logiques de marchés, de profit uniquement, cette critique le plus souvent ne veut pas entendre parler de réappropriation directe des marchandises présentées dans les mêmes rayons piratés par le D.A.E, en d'autres termes, de vol.
On entend souvent dans les actions militantes dites citoyennes - de l'action antipub à la manif contre les salons d'armement- la même
- Veggie Pride, le 15 mai, à Paris
- CD en soutien au centre de réhabilitation pour les animaux sauvés des mains des vivisecteurs
- Editions Tahin Party
- Festival des Résistances et des Alternatives à Paris, du 14 au 31 mai 2004
- Manifestation antisexiste et antihomophobie le 2 juin 2004 à Marseille
- Condamnation à 2 mois de prison pour non titre de transport
- L'implication de la France dans le génocide au Rwanda
- Texte de Rajfus sur les militant-e-s d’Action Directe, censuré par Libé et Le Monde
- Projet de loi demandant le rétablissement de la peine de mort
- Procès contre le prisonnier politique Juan Ramon
- Communiqué de presse : délibéré des 62 assigné-e-s antipub
- Prisons - Y'a de la mutinerie dans l'Hertz
- Appel à création de centres de Don A l'Etalage
- Au passage…
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Veggie Pride, le 15 mai, à Paris
From : Veggie Pride
Info datant du 23.04.04
Vous êtes végétarien-ne ou végétalien-ne pour les animaux ?
Venez à la Veggie Pride !
www.veggiepride.org/
Rendez-vous à Paris, samedi 15 mai 2004 à 14h, devant le Centre Beaubourg
Par cette manifestation, nous voulons :
Affirmer notre existence
Nous refusons de voler à des êtres sensibles le seul bien qu'ils possèdent, leur propre chair, leur propre vie. Nous refusons de participer à un système concentrationnaire qui fait de cette vie tant qu'elle dure un enfer permanent. Qui en entend parler ?Tuer pour vivre n’est pas une nécessité et nous en sommes la preuve. Nous manifestons publiquement pour qu’il devienne impossible de taire cette vérité.
Dénoncer la végéphobie
Le végétarisme est ignoré, ridiculisé, diffamé.On commence par en rire. Se soucier des poules et des vaches est, paraît-il, ridicule. Le ridicule réprime sans arguments les idées qui dérangent. Si nous ne plions pas, le rire devient jaune. Nous étions des clowns, nous voici des monstres. Des traîtres à notre espèce parce que nous ne lui donnons pas tous les droits. Des parents indignes car nous n'initions pas nos enfants aux joies carnassières. Des émules des nazis parce que Hitler aimait les chiens. Une secte intolérante puisque nous ne pensons pas comme tout le monde. On nous accuse d'idolâtrer la nature. Ou de refuser ses lois. Tout est bon pour déformer nos propos.
Défendre nos droits
Droit à une information médicale impartiale, droit à des repas végétariens et végétaliens dans les collectivités, droit d'élever nos enfants sans leur imposer les produits de l'abattoir, droit de refuser toute participation à l'exploitation animale par notre travail ou nos impôts...Nous voulons que l'on cesse de faire systématiquement le silence sur nos actions et nos idées. Nous voulons qu'on nous donne le même temps de parole qu'aux personnes qui nous attaquent, qu'on accepte le débat.
Agir pour nos semblables privés de droits
Aux animaux élevés et tués on n'accorde aucun droit. On les tient pour des choses, leurs cris ne comptent pas. Nous entendons exercer pleinement nos droits, parce que ce sont les seuls que ces animaux puissent aujourd'hui, indirectement, posséder. Nous serons leur voix jusqu'à ce que le massacre cesse.
Nous sommes des animaux solidaires de tous les animaux.
La Veggie Pride est basée sur un Manifeste que l'on peut lire sur le Web.
Signez le Manifeste
de la Veggie Pride !
Indépendamment de votre participation à la Veggie Pride, nous vous invitons à lire le texte du Manifeste et, si vous êtes d'accord avec lui, à le déclarant publiquement en le signant. Vous pouvez le signer sur le Web (lien en bas de la page du Manifeste). Vous pourrez aussi le signer sur place, lors de la manifestation.
Venez à l'After Pride !
Afin de permettre aux végéta*iens de se rencontrer et de passer une soirée conviviale ensemble, l'association APOLOGIE PRODUCTION organise une «After-Veggie Pride» au café «Charly's Bar» (buffet vegan, concert, expo...). PAF : 3 euros.
Rendez-vous le 15 mai à partir de 19h au Charly's Bar, 26 rue de la Parcheminerie, 75005 Paris, métro Saint-Michel.
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CD en soutien au centre de réhabilitation pour les animaux sauvés des mains des vivisecteurs
From : kristinevegan
Info datant du 23.04.04
CD compilation Punk/Hardcore SMAL 2004 en soutien au centre de réhabilitation et d'adoption d'animaux sauvés de laboratoires (beagles, chats, lapins, rats et autres rongeurs) de l'association Suisse ATRA, via Capelli 28, CH-6900 Lugano, Suisse (infoatra@bluemail.ch).
Un grand merci aux groupes pour leur soutien à la cause animale et leur participation à ce CD !
Les groupes sont : Automatiq, XT3, La Société Elle a Mauvaise Haleine, Ashtones, Phase Terminale, Amiante, Fourmis Delta, Urban Blight
Prix de ce CD avec packaging (Infos+liste cosméto+2 autocollants contrel'expérimentation animale) : 5 Euros + 1.40 (frais de poste).
CD réalisé par Peanut-Butter/International Campaigns avec la participation d'Impressions Libres.
Distribution : Peanut-Butter, c/o Dom, BP 12, 59 430 St Pol sur Mer. peanut-winderstand@passerellesud.org
Impressions Libres, 13 / 9 Rue Henri Dunant, 59 000 Lille.
www.international-campaigns.org info@international-campaigns.org
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Editions Tahin Party
From : Yves Bonnardel
Info datant du 07.05.04
les éditions tahin party viennent de publier (et de recevoir !!!) un livret dont il n'est pas inimaginable qu'il pourrait vous intéresser, ainsi d'ailleurs qu'un bouquin sur un autre sujet (cf. juste après) :
JOAN DUNAYER
Poissons. Le carnage
[ISBN 2-912631-10-6, 40 p. couleur, broché, 2,30 euros en librairies, prix libre pour les militant-e-s]
Ce livret reprend un texte de Joan Dunayer, "Poissons : une sensibilité hors de portée des pêcheurs" paru il y a plusieurs années dans les Cahiers antispécistes, en l'actualisant et en le complétant par de nombreux encadrés et articles supplémentaires. Il lève le voile sur un monde très largement ignoré : ce que vivent les poissons, ce qu'ils éprouvent et ce qu'ils subissent de notre fait (pêches, élevages, aquariums, etc.). On y trouvera les dernières informations en date sur la sensibilité des poissons à la douleur et au plaisir, sur leurs différents sens également, mais aussi sur l'immensité et l'atrocité des pêches et des élevages, des captivités en aquariums, etc. Pour changer notre relation à ces êtres sensibles, pour que nous refusions désormais de les exploiter.
Ce livret de 40 pages en couleurs, dans un premier temps publié à 10 000 exemplaires, est diffusé à prix libre dans le monde associatif et militant : cela signifie que vous pouvez nous en commander autant que vous voulez, en nous donnant les sous que vous souhaitez ou pouvez (nous pouvons vous l'envoyer gratuitement, si cela vous arrange !). Nous lançons par ailleurs, de façon indépendante, une campagne de financement, afin justement que les personnes qui ne veulent ou ne peuvent pas distribuer ce livret, mais qui entendent néanmoins soutenir sa diffusion, puissent contribuer à le rendre "libre" à celles qui le prendront sur leurs tables de presse, dans leurs catalogues de diffusion, etc., qui n'ont pas nécessairement beaucoup d'argent. Bref, nous souhaitons que les "sorties" de brochures ne soient pas nécessairement liées aux "rentrées" d'argent ! Donc, n'hésitez pas à nous commander des livrets, et/ou à nous envoyer des sous (chèques à l'ordre des éditions tahin party, avec mention "pour le livret poissons").
Autres ouvrages :
CATHERINE BAKER
Pourquoi faudrait-il punir ? Sur l'abolition du système pénal
[ISBN 2-912631-11-4, 192 p., 5 euros] Vient de paraître.
Bien des philanthropes, depuis la création de la prison, luttent pour une amélioration du sort des détenus. C'est d'ailleurs la moindre des choses. On peut indéfiniment réformer et reformer ainsi la prison. On peut aussi vouloir son abolition, sa suppression pure et simple. Comme on a supprimé les tortures de l'arsenal pénal. Elle est un supplice, au même titre que la goutte d'eau sur le crâne et tous les supplices qui visent l'énervement. Elle repose sur l'idée qu'elle doit être dégradante et humiliante : au sens le plus littéral du terme, elle se veut une peine infamante.
Les modernes, malgré les concessions au populisme d'aujourd'hui sur le «tout sécuritaire», s'accordent à la trouver archaïque. Mais on peut s'attendre à ce qu'elle soit remplacée par quelque chose de pire.
C'est pourquoi la question essentielle n'est pas celle du comment, mais du pourquoi.
Pourquoi punir ? Pourquoi faudrait-il punir ?
A noter que l'auteure à créé un site pour en discuter, qui d'une part met à disposition une version courte du livre à télécharger, et d'autre part un forum de débat sur la question :
abolition.prisons.free.fr
E. REUS, D. OLIVIER, E. HARDOUIN-FUGIER
Luc Ferry ou le rétablissement de l'ordre
[ISBN 2-912631-09-2, 160 p., 3 euros ; 2 euros à partir de 5 ex.]
Ce livre aurait pu être sous-titré "Végétarisme, égalité animale et humanisme", et constitue une réponse aux thèses humanistes qui ont fait connaître Ferry, qui attaquait simultanément l'écologie et l'égalité animale ; l'historienne Elisabeth Hardouin-Fugier nous y apprend que Ferry a falsifié les références nazies qu'il invoque pour démoniser le soucis animaliste. Mais, au-delà de cette affaire sordide mais révélatrice, on trouvera dans ce livre des réflexions de fond sur le spécisme et sur l'exigence d'égalité.
PETER SINGER
L'égalité animale expliquée aux humain-es
[ISBN 2-912631-08-4, 80 p., 2,30 euros ; 1,5 euros à partir de 7 ex.]
Livre réédité en 2002.
Des milliards d'animaux sont tués chaque année en France, sous le simple prétexte de traditions culinaires. Puisque tous les animaux, y compris les humain-es, peuvent souffrir et veulent l'éviter, n'est-il pas légitime de considérer également les intérêts de tous les êtres sensibles ?
« Ce livre porte sur la tyrannie que les humain-es exercent sur les autres animaux. Le combat contre cette tyrannie est un combat aussi important que n'importe laquelle des questions morales ou sociales qui ont été l'objet de luttes ces dernières années. »
E. REUS, D. OLIVIER, J. RACHELS, Y. BONNARDEL
Espèces et éthique. Darwin : une (r)évolution à venir
[ISBN 2-912631-06-8, 224 p., 8 euros ; 5 euros à partir de 3 ex.]
Depuis la formulation par Darwin de la théorie de l'évolution, on ne peut plus tenir pour scientifique la conception du monde selon Aristote ou la Genèse. Pourtant, notre éthique continue de reposer sur une approche mystique de la nature et une sacralisation de l'humanité. Nous considérons toujours les animaux non humains comme des moyens pour nos fins, et nous les sacrifions par millions pour servir nos intérêts. Les termes de ce paradoxe constituent le sujet des textes rassemblés dans cet ouvrage. Quelle évolution peut-on espérer ?
SHULAMITH FIRESTONE
Pour l'abolition de l'enfance
[ISBN 2-912631-07-6, 80 p., 2,30 euros ; 1,5 euros à partir de 7 ex.]
L'enfance est une invention récente. Les caractéristiques qu'on lui attribue (innocence, vulnérabilité, dépendance, etc.) sont le produit d'une construction sociale.
Les attentions spéciales, la «protection», le «respect» dont les enfants sont l'objet, ainsi que les institutions créées pour eux (l'école en particulier) servent avant tout à les tenir sous tutelle, à les priver de tout pouvoir sur leur vie, à les enfermer dans leur rôle, à les infantiliser.
LAURA COTTINGHAM
Combien de "sales" féministes faut-il pour changer une ampoule ? Antiféminisme et art contemporain
postface de CHRISTINE BARD
26 reproductions d'¦uvres d'artistes américaines contemporaines
[ISBN 2-912631-01-7, 80 p., 7,60 euros ; 5 euros à partir de 3 ex.]
L'art contemporain reste un art de la domination masculine. Combien de femmes exposées dans les musées et les galeries, de manifestations artistiques organisées par des femmes? Les expositions «Bad Girls» prétendaient faire le point sur les apports féministes dans la création contemporaine. Elles n'ont été, hélas, qu'une nouvelle illustration de l'invisibilisation du rôle des femmes et de la contribution des lesbiennes à l'histoire de l'art contemporain.
éditions tahin party
20, rue Cavenne - 69007 Lyon - France
tel. 08 71 73 27 68 (prix d'un appel local)
tél./fax 04 78 58 07 17
e-mail : tahin.party@free.fr
Site web des éditions tahin party (sur lequel les livres sont téléchargeables gratuitement) : tahin-party.org/
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Festival des Résistances et des Alternatives à Paris, du 14 au 31 mai 2004
From : Difftong
Info datant du 09.05.2004
Des individu(e)s, des associations, des squatts et des collectifs préparent depuis janvier au sein d'assemblée générales organisatrices, la quatrième édition du Festival des Résistances et des Alternatives qui aura lieu du 14 au 31 mai.
D'ou vient le FRAP ? En France, les "Festivals des Résistances" apparaissent à la fin des années 90 à Limoges, puis à Rennes (1999) et Grenoble (FRAKA, Festival de Résistances et d'Alternatives au Kapitalisme, 1999). En 2001, cet engagement s'étend sous des noms différents, au gré des itinéraires individuels, au gré du souffle de la révolte, à Gap, Angers, Bayeux, Lyon, Brest, Saint-Etienne, Dijon et Paris. Des fils se tissent entre ces festivals, mais les échanges restent limités. En 2002, tous ne renouvellent pas l'expérience. Des organisateurs du FRAKA, du festival Enrageons-nous de Brest, des Festivals des Résistances et des Alternatives de Gap, Saint-Etienne et Paris, se rencontrent, confrontent leurs expériences. Ils ne souhaitent pas créer de coordination nationale, mais décident de mutualiser un certain nombre de moyens. Ils éditent une affiche commune, et partagent des éléments de programmation. Ces 5 festivals participent de la même volonté de valoriser les luttes et les alternatives, de créer un espace public de réflexion, de rencontre et d'expérimentation. Ils font tous de la fête, et du lien entre art et politique, des éléments essentiels de leurs alternatives. En 2003, le FRAP est en lien avec le FRAKA de Grenoble (du 22 au 31 mars 2003) et le Festival des Résistances et des Alternatives de Saint-Etienne (du 1er au 10 mai 2003, nrvprod@free.fr). En 2004, des festivals ont lieu à nouveau à Grenoble ou à Lyon.
Pas de subvention ! Tous ces projets ne fonctionnent pas de la même manière. Certains collectifs ont fait le choix d'être subventionnés. D'autres s'y refusent. C'est le cas du FRAP, et un point indiscutable de son identité. Cela oblige à chercher des solidarités réelles entre tous les participants. Le but du FRAP est de réussir à mutualiser des moyens humains et techniques, à notre disposition tout au long de l'année, pour mettre en place un projet commun. Cette pratique d'échange et de solidarité fait que nous, artistes, squatteurs, militants, associations, collectifs ou syndicats, gagnerons ensemble en autonomie.
Proposer un espace public alternatif ! Mais attention ! Cela ne veut pas forcément dire : chercher le consensus à tout prix. Le deuxième élément indiscutable de l'identité du FRAP est un positionnement contre le spectacle électoral. Jusqu'en 2002, le Festival a eu lieu au moment d'élections nationales : les municipales en mars 2001, et les présidentielles en avril 2002. Un des buts but du FRAP est de proposer un espace publique alternatif à celui que proposent les candidats et journalistes au moment des messes démocratiques. Le déroulement et le résultat de la présidentielle et des législatives n'ont d'ailleurs pu que nous conforter dans notre dégoût de la "politique-spectacle". La conséquence première de ce positionnement est de refuser la participation au FRAP, de groupes qui soutiennent un parti ou une candidature à des élections nationales. Ceci exclut d'office les "mouvements de jeunesse" affiliés aux partis d'extrême gauche. Ouf ! En 2004, le FRAP a pris de la distance par rapport aux élections qui entrent de moins en moins en ligne de compte dans les discussions. Ouf encore!
Vers une organisation collective de l'événement… Le type d'organisation adopté varie d'un festival à l'autre. Concernant le FRAP, nous sommes passés d'une organisation relativement centralisée (une poignée d'organisateurs ayant défini des thèmes, se chargeait de coordonner l'ensemble de la programmation, de contacter des associations, de solliciter des lieux, d'organiser la logistique) à un fonctionnement plus ouvert. La première édition (2001) a été marquée par cette centralisation dont la contrepartie a été un moindre échange entre les associations. Pour la deuxième édition, des réunions collectives rassemblant l'ensemble des individus, associations et collectifs participants ont été organisées, tous les quinze jours pendant quelques mois avant le festival. Ces réunions étaient toujours préparées par un noyau d'organisateurs. Elles ont permis de discuter collectivement des thèmes abordées et de commencer à partager la décision et les tâches avec l'ensemble des participants. L'organisation était pour ainsi dire en voie de décentralisation, démocratisation, 'décensurisation', 'démachisation' (?), .... Depuis 2003, le FRAP est organisé collectivement, avec des assemblées générales décisionnaires. Si peu des personnes actives connaissent tout l'historique, le projet du Festival, les éléments qui le définissent restent pour beaucoup les mêmes.
Que ce sera le FRAP#4 ? Vous pouvez consulter ou télécharger le programme ici (plus complet en téléchargement) et y venir pour le savoir. Le contenu est encore plus fourni que l'an passé, ce qui n'est pas sans poser de problèmes d'organisation collective. A nouveau, il sera avant tout une aventure collective, inter-associative, qui permettra de faire des ponts entre milieux artistiques et d'autres plus politiques. Si vous souhaitez apporter votre aide, glisser votre pierre dans l'édifice, proposer une exposition, un espace, du matériel, un talent (cuisine, musique,…), une idée, … bienvenu.
frap.samizdat.net
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Manifestation antisexiste et antihomophobie le 2 juin 2004 à Marseille
From : Alain
Info datant du 07.05.04
Homophobie-sexisme
Des fléaux sociaux, au travail comme dans la vie !
Manifestation à Marseille le 2 juin - Rendez-vous à 14h au Vieux Port
Aujourd'hui, après de trop longues années passées à vivre leur sexualité dans le secret, les gays, les lesbiennes, les transsexuels-elles sont encore aujourd'hui trop souvent l'objet d'incompréhensions, de railleries, d'agressions, de violences et de discriminations dans l'accès à l'égalité des droits, dans la vie et dans l'entreprise. Des comportements ancrés dans des à-priori et dans une méconnaissance, véhiculés par une idéologie rétrograd e:
* la même qui rend les immigré-e-s responsables du chômage et de la délinquance,
* la même qui rêve de renvoyer les femmes à la maison et à leur seul statut de procréatrices.
La mobilisation de toutes et tous est nécessaire pour empêcher les discriminations:
* Pour faire en sorte que l'égalité des droits soit pleinement reconnue dans les accords d'entreprises, dans les comités d'entreprises (reconnaissance des couples pour les congés, pour les prestations sociales diverses comme le droit à la réversion pour la retraite...).
* Pour une véritable politique de prévention, d'information et de sensibilisation au sexisme, à la sexualité, à la contraception dans l'éducation nationale.
* Pour briser les freins à l'accès au travail des femmes : multiplication des crèches, promotion de la parentalité plutôt que de la maternité, application des lois existantes pour lutter contre la discrimination sexiste au travail.
* Pour obtenir une loi qui pénalise la haine homophobe et son expression à travers les injures, les violences..., pour qu'elle soit bannie des médias, pour qu'une large information soit dispensée vers l'opinion publique et qu'un travail spécifique de formation soit réalisé vers les professionnel-le-s qui ont affaire au public dans toute sa diversité.
* Pour que la lutte contre les discriminations homophobes soit aussi prise en compte par la direction départementale du travail.
Le collectif contre les violences homophobes et sexistes appelle à manifester le mercredi 2 juin 2004 à 14 H au vieux port et vous convie à une rencontre-débat à 18 heures aux Danaïdes (place Stalingrad)
A l'appel de:
CNT, Emancipation, Solidaires, CGT, O3G, Des femmes et des sens, Ni putes ni soumises, Mémoire des sexualités, CEL, Ras l'front, Collectif Stonewall, Fédération Anarchiste - groupe de Marseille, Ipso Facto, La Ligue des Droit de l'Homme Nord-Sud, Amnesty International, MRAP 13, SOS racisme indépendant, MPPM, Reflets, Les soeurs de la perpétuelle indulgence, LGBT formation, ...
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Condamnation à 2 mois de prison pour non titre de transport
From : gratuit
Iinfo datant du 07.05.05
François Thonier a été condamné à 2 mois de prison par le tribunal de Bordeaux.
François Thonier, jugé une première fois à Bordeaux le 12 novembre 2002 pour délit de fraude habituelle, a été condamné en première instance à payer 800 euros d 'amende et 769 euros de dommages à la Sncf . Il a immédiatement fait appel de ce jugement « en solidarité avec tous ceux et toutes celles qui ne peuvent pas payer le train ».
Le 2 février 2004, François est à nouveau arrêté à sa descente du train, suite à quoi il est aussitôt convoqué pour le 22 mars 2004 au Tribunal Correctionnel de La Rochelle pour y répondre du délit de fraude habituelle. Maître De Félice, qui devait assurer sa défense étant dans l'impossibilité de se rendre à La Rochelle pour cette date, le procès a été reporté au 10 mai 2004 14h00. Depuis Maître De Félice en charge des intérêts de Batisti, a renoncé à assurer la défense de François, c'est donc Maître Boëzec avocat au Barreau de Nantes qui devrait assurer sa défense, ce lundi 10 mai à La Rochelle.
François vient d'apprendre aujourd'hui même que son procès en appel a eu lieu à Bordeaux au mois de décembre 2003 et qu'il a été condamné à deux mois de prison. Ayant déménagé il n'a reçu aucune convocation et n'a pas pu se rendre au tribunal le jour dit. Il a l'intention de faire opposition à ce jugement. Pour ma part j'ignore si c'est possible, je l'espère. En tout cas cette condamnation prononcée par le tribunal de Bordeaux en décembre dernier pèsera lourd lundi dans la décision du tribunal de La Rochelle. C'est pourquoi, il a besoin de notre soutien.
Toutes et tous à La Rochelle Lundi 10 mai 2004
Un covoiturage est organisé par le Comité de soutien à François Thonier :
Rendez-vous 10h00 à la Maison des associations - 21, allée Baco - Nantes
"Pour un libre et égal accès aux transports..."
Réseau pour l'Abolition des Transports Payants
145, rue Amelot - 75 011 Paris
ratp.samizdat.net
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L'implication de la France dans le génocide au Rwanda
From : worker
Info datant du 05.05.04 (sur a-infos)
Il est des courriers qu¹on n¹aimerait jamais recevoir. C¹est peut-être ce que s¹est dit Dominique de Villepin, actuel ministre de l¹Intérieur, en découvrant le livre de Patrick de Saint-Exupéry, journaliste au Figaro : «L¹inavouable : la France au Rwanda ».
Au printemps 1994, Patrick de Saint-Exupéry était là-bas, dans ce petit pays de la région des grands lacs, un petit pays en guerre civile sombrant dans le génocide. Il y vit les génocideurs applaudir les soldats français de l’opération Turquoise ; il y vit des Tutsi massacrés et d’autres attendant de l’être ; il y vit des soldats français perdus, ne sachant pas très bien qu’elle était le sens de leur mission : sauver des vies ? Réprimer ceux-là même qui applaudissaient à leur présence ?
De retour en France, il constata bien vite que les élites politiques de droite et de gauche mouillés jusqu’au cou, même si parfois ce fut avec réticence, dans le soutien apporté au dictateur déchu, Habyarimana, n’étaient nullement décidées à reconnaître la réalité du génocide, préférant parler de génocides au pluriel, limitant ainsi la responsabilité de leur ancien allié. Or, si le Front patriotique rwandais a pu commettre des crimes de guerre, ceux-ci n’ont rien de commun avec l’organisation méthodique de la liquidation physique de plusieurs centaines de milliers de Tutsi et d’opposants hutu au pouvoir en place, une organisation si forte qu’elle impliquait la participation d¹une fraction importante de la population hutu du pays.
En septembre 2003, alors qu¹il est poste à Moscou, Patrick de Saint-Exupéry entend Dominique de Villepin parler de nouveau de génocides au pluriel : «Ce pluriel n¹a l¹air de rien, mais il est terrible. Il m¹a tétanisé » écrit-il. Patrick de Saint-Exupéry prend donc la plume. Car il sait que Dominique de Villepin n¹ignore rien du conflit rwandais puisqu¹il était le directeur de cabinet d¹Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères d¹un gouvernement aux mains d¹Edouard Balladur, sous l¹¦il d¹un président socialiste, François Mitterrand.
Patrick de Saint-Exupéry prend donc la plume et nous entraîne dans la région de Kibuye, sur la colline de Bisesero, en compagnie de soldats français. Là, il y retrouve des Tutsi transformés en fugitifs décharnés, guettant chaque matin le flot de leurs agresseurs montant sur la colline pour les couper. Là, il y constate l¹impuissance des soldats français de l¹opération
Turquoise mis dans l¹incapacité d¹agir immédiatement pour sauver ces hommes et femmes d¹une mort assurée.
Patrick de Saint-Exupéry prend la plume et nous entraîne à L¹Elysée et Matignon, là où la complicité de génocide se noue. Là, tout ce petit monde respectable, au nom de la raison d¹Etat, des intérêts supérieurs de la Françafrique ou d¹amitiés honteuses, s¹entend pour sauver ce qui peut l¹être. Le président Habyarimana a été tué dans l¹explosion de son avion dans des conditions non encore élucidées ; son épouse et ses acolytes viennent de lancer leurs troupes, soient l¹armée nationale et les milices Interahamwé, à l¹assaut des Tutsi, encadrant une population hutu embrigadée et sommée de tuer pour prouver sa loyauté au régime ; en face, il y a des rebelles tutsi venus de l¹Ouganda voisin, souvent anglophones. Depuis plusieurs années, l¹Etat français a choisi son camps : devant la menace tutsi, donc ougandaise, donc américaine, il faut serrer les rangs et soutenir un pouvoir dictatorial, brutal et affairiste en lui fournissant armes et encadrement militaire. Et quand la logique génocidaire se met en route sans que cela n¹empêche la débandade de l¹armée rwandaise, l¹Etat français lance l¹opération Turquoise. Pour sauver des vies ? Non, six semaines se sont déjà écoulées. Non, Turquoise a une fonction essentielle puisqu¹il est trop tard pour sauver le régime de Kigali : protéger nos alliés c’est-à-dire l¹appareil politique et militaire organisateur du génocideur, dans une zone humanitaire sous contrôle.
Patrick de Saint-Exupéry prend la plume et nous entraîne du côté de l¹Assemblée nationale. Nous sommes en mars 1998 et vient de débuter la mission d¹information parlementaire sur le Rwanda. Sous l¹¦il bleu de Paul Quilès, cette mission qui n¹est pas d¹enquête, est censé faire toute la lumière que l¹implication de la France dans le génocide rwandais. Les témoignages se succèdent : chercheurs, militaires, politiciens. Le linge sale se lave, mais plus en famille. C¹est une première. Et tout y passe :
les amitiés douteuses des Mitterrand père et fils avec les Habyarimana père et fils, la forte présence des militaires et des services secrets autour de l¹ancien président rwandais depuis le début de l¹offensive du Front patriotique rwandais, ses armes que l¹on vend directement ou que des intermédiaires bien connus de nos services se chargent de faire parvenir, les relations tendues entre l¹Elysée et Matignon quant à la stratégie à adopter, sans oublier les éternels alibis justifiant les sales guerres : les Tusti du FPR sont des khmers noirs, et derrière eux, il y a l¹ombre américaine qui en veut à notre Empire cela mérite bien une complicité de génocide !
Evidemment, cette mission d¹information absoudra l¹Etat et son armée : complicité de génocide ? Non, tout juste peut-on leur reprocher un manque de clairvoyance quant à la nature réelle du pouvoir alors à Kigali.
Le livre de Patrick de Saint-Exupéry est une nouvelle pierre apportée à ceux que ce négationnisme insupporte. Une pierre qui fait mouche et ce faisant fait peur.
Le journal Le Monde a confié à son spécialiste de l¹Afrique Stephen Smith le soin de régler son sort à cet ouvrage. Cet ancien journaliste de Libération, jadis peu apprécié des états-majors français car anglophone, s¹est évertué dans l¹édition du 18 avril dernier à disqualifier la thèse du livre, soit l¹implication dans le génocide. Pour se faire, il faut d¹abord disqualifier son auteur. Mais voilà, Patrick de Saint-Exupéry est trop connu pour son sérieux et sa conscience professionnelle pour être malmené. Alors on s¹en prend au directeur de collection des Arènes, Mehdi Ba auteur par le passé d¹une brochure sur le sujet chez L¹Esprit frappeur, une petite maison d¹édition placée à l¹extrême-gauche sur l¹échiquier éditorial ; or, il fut le rédacteur en chef d¹une revue appelé Maintenant, aux côtés de Thierry Meyssan, un imbécile qui soutînt dans un livre qu¹aucun avion ne s¹était
effondré sur le Pentagone le 11 septembre 2001 ; puis, Stephen Smith indique que Patrick de Saint-Exupéry a présenté son livre sur les ondes de Radio-Courtoisie, une radio connue pour ses fortes accointances avec le Front national. Ensuite, s¹appuyant enfin sur le livre, il s¹attarde sur le sauvetage au bout de trois jours de quelques centaines de Tutsi sur la colline de Bisesero. Il ne dit pas grand chose de l¹affaire mais s¹en prend ensuite à ce que l¹on peut retrouver sur le site internet de l¹éditeur, soit des témoignages accablant sur l¹implication de l¹armée française directement dans les massacres, témoignages contrebalancés par celui d¹un photographe de Paris-Match qui lui conclut à aucune collusion assassine entre les soldats de l¹Opération Turquoise et les miliciens du génocide. Et pour donner bonne mesure, ce photographe indique que le pouvoir actuel de Kigali pousserait les rescapés à accabler l¹armée française.
Ainsi donc, « l¹infamante accusation de complicité de la France est portée sans preuves », car tel est le titre donné par la rédaction du Monde à cet article.
Stephen Smith utilise là un procédé habile et classique : Patrick de Saint-Exupéry, journaliste honnête mais éprouvé psychologiquement, est en lien avec quelqu¹un, Mehdi Ba qui a des relations douteuses sous la forme de l¹imbécile Thierry Meyssan : il ne sait donc pas s¹entourer ; Patrick de Saint-Exupéry, journaliste honnête mais éprouvé, accepte de parler sur un media d¹extrême-droite, ce qui est moralement condamnable, mais bon les extrêmes de gauche et de droite se rejoignent parfois, alors ; quant aux témoignages que l¹on retrouve sur le site de l¹éditeur, ils sont bien sûr le fruit des manipulations du pouvoir en place, férocement anti-français !
Les ventes d¹armes ? Stephen Smith n¹en parle pas ! Pourtant, pour faire la guerre au FPR, il faut des armes : sans arme, on ne se bat pas et on ne peut permettre à ceux restés à l¹arrière, de disposer de temps pour liquider les Tutsi. D¹ailleurs, c¹est Edouard Balladur qui évoquera devant la mission d¹information des livraisons d¹armes entre 1993 et 1995 !
La formation des soldats rwandais ? Stephen Smith n¹en parle pas ! Pourtant, en 1993, il y eut l¹opération Chimères dont le but était, selon les documents officiels « d¹encadrer et de commander indirectement une armée d¹environ vingt mille hommes », d¹être « la première application à grande échelle, depuis vingt ans, du concept d¹assistance opérationnelle d¹urgence». Un opération drivée par des militaires dépendant du service action de la DGSE, soit les services secrets !
L¹exfiltration des dignitaires du régime ? Stephen Smith n¹en parle pas ! Si la France n¹est pas complice de génocide, pourquoi diable a-t-elle permis aux têtes pensantes du régime, aux organisateurs du génocide de fuir le pays, de gagner qui la France, la Belgique, le Zaïre ?
Les camps de l¹Est zaïrois ? Stephen Smith n¹en parle pas ! Pourquoi ne dit-il rien sur le contrôle des camps par les génocideurs, par le fait que ceux-ci, avec la bénédiction de l¹Etat français, s¹y réarment et se préparent à contre-attaquer le FPR à partir de ce sanctuaire généreusement offert par le vieux M-o-b-u-t-u ? Le gouvernement français ne le savait-il pas ?
La mort du président Habyarimana ? Stephen Smith n¹en parle pas ! Pourtant cet événement déclencheur du génocide a fait l¹objet de bien des controverses ! Qui a fait exploser cet avion ? Le FPR ? L¹aile dure du régime qui trouvait qu¹Habyarimana était trop disposée à la négociation, avec le soutien de barbouzes à la solde d¹Etat français ? Idée saugrenue ?
Pourtant, Patrick de Saint-Exupéry nous renseigne page 214 de son livre.
Paul Quilès demande à François Léotard : « Pourquoi n¹y a-t-il pas eu d¹enquête sur cet attentat contre un avion piloté par trois Français ? » ; réponse du ministre de la Défense : « Aucun soldat, à ma connaissance, n¹a pu accéder aux lieux de l¹attentat » ; réponse étonnante quand on sait que le commandant Grégoire de Saint-Quentin s¹y est rendu deux fois, le soir de l¹attentat et le lendemain matinS
La préparation du génocide ? Stephen Smith en parle ! Mais pour dire quoi ? Qu¹en « dépit de tous les signes annonciateurs, qui ont été nombreux en l¹occurrence, l¹élimination méthodique d¹une population est un projet bien trop monstrueux à envisager pour être facilement prévisible » ! Croit-il sincèrement à cela ? Croit-il véritablement que ce plan soigneusement
préparé mais qui engageait un nombre très conséquent de militaires et de politiciens nationaux et locaux ait pu échapper aux services secrets français présents sur le territoire et si proche du pouvoir ? Et que fait-il du télégramme du général Dallaire adressé à l¹ONU et à différentes ambassades, dont celles de la France, télégramme les informant dès janvier 1994 que des milices sont prêtes dès qu¹on leur en donne l¹ordre à exterminer les Tutsis ? Information émanant d¹un membre de la sécurité
personnelle du président Habyarimana, bref d¹un homme au c¦ur du régime ?
Comment imaginer que cela soit trop gros pour être vrai quand on sait que des massacres de masse ont déjà eu lieu dans ce pays, notamment en 1973, et que depuis 1991, des Tutsi sont tués régulièrement ? Comment imaginer que cela soit inimaginable alors que les tracts et les media rwandais en appellent à la liquidation des cancrelats et de leurs alliés, soient le FPR, les Tutsi et les Hutu modérés ? La France était-elle sourde ou bien trop faible pour ne pas contraindre celle qu¹elle entretenait à grands coups d¹aide au développement.
De tout cela, Stephen Smith ne veut pas en entendre parler. Sa thèse est simple :
- les soldats français ont disparu du Rwanda à la fin de l¹année 2003, après a signature des accords d¹Arusha entre le pouvoir et la guérilla, n¹y sont revenus qu¹en juin 2004 : ils n¹ont donc pas participé au génocide. Des barbouzes, des mercenaires ? Stephen Smith n¹en a pas vu, ni entendu parlé visiblement ; pourtant, ce spécialiste de l¹Afrique doit bien savoir comment certains pays ou services secrets sous-traitent certaines affaires ! Bob Denard, à ma connaissance, n¹a jamais cessé d¹être un porte-flingue de nos services secrets !
- L¹Etat français a été seule à intervenir avec l¹opération Turquoise, une opération humanitaire mais ambiguë, non du fait de la France, mais des extrémistes hutu qui pensaient avec elle reconquérir le pays.
- La communauté internationale n¹a rien fait : les Etats-Unis ont laissé faire, la Belgique a retiré son contingent quant dix de ses casques bleus ont été tués, l¹ONU s¹est montrée incapable d¹agir avec force.
Bref, tous coupables de n¹avoir rien fait : rien fait du tout ou rien fait à temps ? Non, le bon soldat Stephen Smith vole au secours de l¹Elysée et de Matignon en nous livrant ce qu¹il appelle une évidence : « l¹engagement de la France auprès de l¹Ancien régime ne pouvait éviter le bain de sang qu¹à condition que d¹autres puissances exercent sur la partie adverse, le FPR et son allié ougandais, le même type d¹« amicales » pressions ». En clair, la France a pris ses responsabilités, les autres, c¹est-à-dire les Américains, les alliés de l¹Ouganda, non !
Il y a quelques années, Jean-Paul Gouteux, auteur d¹Un génocide secret d¹Etat, était attaqué par le Monde pour diffamation. Il gagna son procès et publia en 1999 un livre intitulé « Le Monde, un contre-pouvoir ? Désinformation et manipulation sur le génocide rwandais ». Il s¹en prenait avec force et arguments à la façon dont la rédaction de l¹honorable quotidien avait parlé de la situation politique au Rwanda, ramenant le conflit Hutu/Tutsi à u conflit millénaire, stigmatisant les Tutsi, bref, reprenant sans sourciller les analyses officielles de l¹Etat et de ses services. Il semble bien que Stephen Smith se soit mis au diapason, à sa façon.
Patsy <patsy-alternantes(a)internetdown.org>
Texte issue de l'émission de radio "Le Monde comme il va" Hebdo libertaire d'actualité politique et sociale, nationale et
internationale
Tous les jeudis de 19h à 19h50
Alternantes FM 98.1 Mgh (Nantes) / 91 Mgh (Saint-Nazaire)
Alternantes FM 19 rue de Nancy BP 31605 44316 Nantes cedex 03
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Texte de Rajfus sur les militant-e-s d’Action Directe, censuré par Libé et Le Monde
From : nlpf
Info datant du 03.04.2004
Voici le texte lu par Maurice Rajfus lors de la réunion à propos des militants d'Action Directe qui a eu lieu à Paris le 23/04/04.
Ce texte a été refusé à la publication par les jounaux Libé et Le Monde.
JOELLE AUBRON ET NATHALIE MÉNIGON PLUS DANGEREUSES QUE PAPON ?
En quels temps vivons-nous ? La justice a cédé le pas à la vengeance.
Qu'en est-il du respect des lois de la République ?
Il paraît qu'il y a une loi Kouchner pour libérer les prisonniers gravement malades. Qui pourrait affirmer cela ? Seul Maurice Papon, peut-être, qui a pu quitter la prison de la Santé, après trois ans d'emprisonnement, en faisant un bras d'honneur aux 1 680 Juifs de Bordeaux qu'il a contribué à expédier dans les camps d'extermination.
Maurice Papon, malgré ses 93 ans, n'est pas vraiment malade et jouit d'une liberté pleine et entière.
Joëlle Aubron n'a qu'un cancer au cerveau. Peu de choses, en somme. Nathalie Ménigon est également en grave danger mais les verrous de leurs prisons ne semblent pas près de s'ouvrir. Peut-être a-t-on perdu les clés...
En quels temps vivons-nous ?
On a libéré Maurice Papon, au nom d'un humanisme charitable, mais Joëlle Aubron est parfois menottée sur son lit, dans un hôpital sous haute surveillance.
Des policiers rôdent dans les rues, autour de la douillette résidence de Maurice Papon, mais c'est pour le protéger de possibles intrus qui viendraient lui rappeler les morts de Bordeaux, mais aussi ceux du Pont Saint-Michel et de Charonne. D'autres policiers montent la garde devant la chambre de Joëlle Aubron mais leur mission est nettement moins conviviale.
On a récemment libéré Loïc Le Floch Prigent. Celui-là s'est largement goinfré sur les deniers de l'Etat et donc des contribuables. Le Floch est malade, mais sa vie n'est pas en danger. Il se trouve seulement que cet escroc était un grand
commis de l'Etat. Tout comme l'avait été Maurice Papon.
En quels temps vivons-nous ?
On nous explique que libérer Joëlle Aubron et Nathalie Ménigon - après dix-sept ans de prison - pourrait provoquer un trouble à l'ordre public.
Billevesées : toutes deux ne quitteraient la prison que pour un lit d'hôpital. Le véritable trouble à l'ordre public a été créé par la libération de Maurice Papon à qui, semble-t-il, l'Etat chiraquien a finalement pardonné. En fait, le trouble à l'ordre public est provoqué par cet Etat, de plus en plus policier, qui espère régler ses difficultés en maintenant en prison les grands malades qu'il ne faut libérer sous aucun prétexte.
En quels temps vivons-nous ?
Quelle est la logique de cet acharnement judiciaire et policier ? Il est clair que, pour ce pouvoir, il ne faut pas que les quatre
d'Action Directe puissent un jour retrouver la liberté. Quel que soit leur état de santé !
La sollicitude ne profite qu'aux assassins d'Etat et aux escrocs en col blanc qui ne représentent aucun danger pour les institutions, dont ils sont l'émanation.
Dans notre démarche, il n'est pas question d'idéologie mais de simple solidarité. En revanche, pour ceux qui détiennent les clés des prisons, leur survie morale est peut-être au prix de l'enfermement de quatre militants perdus, rendus malades par le système carcéral.
Qui pourrait hésiter à exiger une remise en liberté qui ne serait qu'une simple mesure humanitaire ? Encore une fois, il ne s'agit pas de charité. Les deux prisonnières de Bapaume ne demandent pas l'aumône mais la solidarité. Nous la leur devons !
Nous sommes là pour dénoncer une attitude de vengeance à perpétuité.
Nous sommes là pour exiger la libération de tous les prisonniers malades, y compris ceux d'Action Directe.
Nous sommes réunis pour rejeter cette justice haineuse qui sélectionne ses bons et mauvais sujets. Il faut bien constater que ces choix ne sont jamais innocents.
Dénoncer cette situation doit faire de nous des coupables potentiels...
Maurice RAJFUS
Observatoire des Libertés Publiques
Collectif Nlpf!
e-mail: nlpf@samizdat.net
Abonnez-vous a notre lettre d'info!
Courrier : NLPF c/o LPJ, 58 rue Gay-Lussac 75005 Paris
Signer la petition "Liberation immediate des militantes et militants d'Action Directe": nlpf.samizdat.net
Plus d'infos sur la campagne internationale pour la liberation des militantes et militants d'Action directe: www.action-directe.net
Plus d'infos sur les prisonniers revolutionnaires en France, en Europe et dans le monde: apa.online.free.fr
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Projet de loi demandant le rétablissement de la peine de mort
From : sophie zimmermann
Info datant du 03.05.05
Alerte envoyée par l'Observatoire Internationale des Prisons : un projet de loi...
Un projet de loi demandant le rétablissement de la peine de mort pour les "auteurs d'actes de terrorisme a été déposé le 8 avril 2004 à l'Assemblée Nationale, signé par 47 députés, dont l'inénarrable Olivier Dassault.
L'exposé des motifs n'est pas triste : "Si certains terroristes « kamikazes » sont prêts à donner leur vie pour l'accomplissement de leur funeste dessein, les chefs de ces organisations terroristes restent, quant à eux, dans la clandestinité. Une fois arrêtés, que dire alors de ces terroristes condamnés à la prison à vie qui continuent à communiquer au grand jour depuis leur cellule avec leurs complices, à donner des interviews voire à publier leurs mémoires ? L'exemple récent du terroriste Carlos emprisonné en France en a donné une triste illustration. Que faire devant le risque, demain, de voir des attentats perpétrés pour obtenir la libération d'un chef terroriste incarcéré et devenu le porte-drapeau d'un mouvement extrémiste ?
Toutes les démocraties européennes ont aboli, au cours des dernières décennies, la peine de mort au nom des droits de l'Homme et des libertés fondamentales. La France a également renoncé au châtiment suprême avec la loi du 9 octobre 1981. Cette évolution générale constitue une avancée pour l'homme qu'il n'est pas, aujourd'hui, question de remettre en cause. Pour
autant, les pays occidentaux ne doivent pas céder devant le terrorisme. Ils doivent pouvoir lutter et condamner avec la plus grande fermeté ces actes barbares, en apportant une réponse forte et sans équivoque aux ennemis de la liberté. Rien ne doit
les amener à composer avec cette forme ultime de violence qu'est le terrorisme.
Dans l'intérêt supérieur des Etats, la France, en lien étroit avec ses alliés européens, doit amplifier la lutte antiterroriste et afficher une fermeté exemplaire. C'est pourquoi, il importe qu'elle puisse disposer de cette peine d'exception qu'est la peine
capitale, pour combattre le terrorisme, « crime majeur contre la démocratie », selon l'expression de Robert Badinter.
En temps de « guerre », car c'est le mot qu'il faut employer pour qualifier les attaques répétées et meurtrières dont les démocraties sont la cible, la défense des Etats et des peuples doit primer sur toute autre considération." ...
EXPOSE DES MOTIFS ET PROPOSITION
A ma connaisance, la France fait partie de l'Europe. Nous devrions même voter prochainement pour élire des députés européens. Or la convention européenne des droits de l'homme a proposé à ratification le Protocole n° 13 à la Convention de sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés fondamentales, relatif à l'abolition de la peine de mort en toutes circonstances :
Résolus à faire le pas ultime afin d'abolir la peine de mort en toutes circonstances,
Sont convenus de ce qui suit :
Article 1 - Abolition de la peine de mort. La peine de mort est abolie. Nul ne peut être condamné à une telle peine ni exécuté.
Article 2 - Interdiction de dérogations Aucune dérogation n'est autorisée aux dispositions du présent Protocole au titre de l'article 15 de la Convention.
Article 3 - Interdiction de réserves Aucune réserve n'est admise aux dispositions du présent Protocole au titre de l'article 57 de la Convention.
Or, comme le disent nos chers députés dans les motifs : Il convient de préciser que, la France a signé, le 3 mai 2002, le protocole no 13 additionnel à ladite convention relatif à l'abolition de la peine de mort en toutes circonstances, mais qu'elle ne l'a pas ratifié à ce jour.
Nous devons donc exiger que le gouvernement ratifie d'urgence le protocole n° 13. La peine de mort ne doit pas être rétablie.
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Procès contre le prisonnier politique Juan Ramon
From : paotrfall
Info datant du 02.05.05
Les 10 et 11 mai prochains aura lieu au Tribunal National de Madrid le procès du prisonnier politique Juan Ramon (JuanRa) Rodriguez Fernandez. Son procès commence après qu'il ait passé plus de deux ans en préventive ; de janvier 2002 jusqu'à fin octobre 2003 aux Pays Bas et depuis dans la capitale espagnole Madrid, dans la prison de Soto del Real. L'accusation retenue à son encontre concernera finalement « collaboration avec une bande armée ». Une peine de 9 ans de prison sera certainement requise.
Soyez solidaire avec JuanRa !
Liberté pour JuanRa !
Liberté pour tout-es les prionnier-e-s politiques !
www.freejuanra.org
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Communiqué de presse : délibéré des 62 assigné-e-s antipub
From : Alex Baret
Info datant du 29.04.04
Procès civil des 62 : condamnation pour l'exemple ?
La première chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris a rendu ce 28 avril 2004 son délibéré pour le procès des 62 assigné-e-s par Métrobus et la RATP, suite aux actions de barbouillage de publicités de l'automne dernier. Le montant des condamnations s'élève donc à 16 808 euros, bien plus raisonnable que l'ahurissant 922 000 euros demandé.
Quarante-cinq personnes, qui contestaient les faits reprochés et pour lesquels Métrobus et la RATP ont été incapables de rapporter les preuves, ont été, en bonne logique, déboutées. Le tribunal n'a pas satisfait la demande d'empêcher sous astreinte de 10 000 euros les assigné-e-s de participer ou d'inciter à une action antipub, considérant que "la liberté d'expression peut valablement se manifester même sur ce terrain (la pub) dès lors qu'il y a respect des droits d'autrui." La
RATP est également condamnée à payer 400 euros de préjudice moral contre une personne à cause de violences lors de l'une arrestation.
Les personnes qui ont reconnu avoir « touché » aux affiches ont été, par contre, assez lourdement sanctionnées : outre 500 euros de procédure judiciaire et un euro de préjudice moral, une condamnation en dommage et intérêt de 2000 euros pour 6 personnes et de 400 euros pour 3 autres a été requise. Le tribunal accède à la demande d'exécution provisoire de la RATP,
obligeant les condamné-e-s à payer immédiatement qu'il y ait appel ou non. On notera qu'une erreur judiciaire s'est produite pour l'une des personnes condamnées, qui aurait du être déboutée au vu des faits.
On peut s'interroger sur la modalité de calcul, qui semble pour le moins arbitraire, et sur les conséquences d'un tel jugement.
En effet, les factures fournies par la RATP totalisaient 260 000 euros pour 10 000 affiches dégradées, soit 26 euros par affiche... Et les personnes condamnées n'ont jamais fait plus que quelques affiches voire une seule. En l'absence de preuve, seul l'aveu permettait au tribunal de décider d'une condamnation. Or, dans une procédure civile, il convient d'établir la preuve
pour s'acquitter d'un montant dûment établi et en rapport avec ce que la personne a réellement causé comme préjudice !
Même si les sommes demandées sont moindres qu'au départ, elles sont encore énormes pour des dégradations bénignes, qui ne relèvent que de la contravention de 5e classe... N'est ce pas une atteinte prodigieuse à la liberté d'expression que d'être condamné à 2 500 euros pour avoir répondu à une publicité de papier ou 900 euros pour y avoir collé une simple affiche
de Dali ? La partie plaignante peut ainsi se réjouir d'une condamnation qui protège définitivement l'affichage publicitaire, usant de la répression pour empêcher des manifestations légitimes face à un harcèlement publicitaire dans un lieu public. Les intérêts économiques sont préservés, la liberté d'expression restera cantonnée à une anecdotique « opération de com » menée sur une station de métro...
La situation financière des 9 condamné-e-s ne permet pas de recouvrir ces 16 808 euros. Nous appelons donc à un soutien massif de chacun-e. Il est possible d'envoyer un chèque de soutien à l'ordre RAP (1) ou de venir à des événements de soutien. Vous avez les infos sur lecollectifdes62.free.fr .
Le débat sur la problématique publicitaire est en tout cas bel et bien entamé...
(1) Résistance à l'Agression Publicitaire : 53; rue Jean Moulin 94 300 Vincennes, avec la mention au dos "collectif des 62"
Contacts presse : Alex : 06 71 90 72 99 ; Fabien : 06 98 09 52 45; Julie : 06 07 44 11 12 ; Jacques : 06 61 82 63 98
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Prisons - Y'a de la mutinerie dans l'Hertz
From : worker
Info datant du 26.04.04 (sur a-infos)
Un peu partout apparaissent des émissions de radio animées par un réseau de collectifs. Notre objectif est de lutter pour la suppression de toutes les prisons et de critiquer les systèmes d'enfermement et de contrôle inhérents à la société : on ne peut critiquer la prison sans s'attaquer au monde qui la produit et chaque critique de ce monde ne peut oublier l'existence des prisons. D'une part, nos émissions sont un outil pour les prisonnierEs, les familles et les proches pour s'exprimer, critiquer et
témoigner de leurs conditions. D'autre part, elles sont des lieux de réflexion et d'analyse.
Ni les indignations des parlementaires, ni les dénonciations humanistes des observateurs des conditions de détention ne remettent en cause l'enfermement. Au mieux, elles justifient la construction des nouvelles prisons, prônant leur possible humanisation. Pour nous, de la même manière qu'il ne peut exister de capitalisme à visage humain, aucune cage, aussi propre soit-elle, ne peut être dorée.
La prison reste invisible et la parole des enferméEs ne dépasse toujours que très rarement les murs. Pourtant, la prison est sans cesse le lieu de révoltes, de mouvements et de prises de parole de celles et ceux que l'Etat tente de bailloner. La diffusion des témoignages et des analyses de l'intérieur, tout comme la remise en cause de cette société qui génère
toujours plus d'enfermement, demeure trop isolée et confidentielle.
L'outil radio est le moyen le plus sûr de communiquer entre l'intérieur et l'extérieur sans censure. Nous animons nos émissions au sein de radios associatives qui nous permettent de nous exprimer librement.
Si nous sommes soucieuSEs de nous organiser, nous ne dépendons d'aucune organisation. Développer les liens entre émissions permettra de dépasser notre champ de diffusion, forcément limité, d'enrichir leur contenu et de rester en relation avec les prisonnierEs malgré les transferts incessants.
Pour touTEs celles et ceux qui souhaiteraient participer, intervenir à une de nos émissions, n'hésitez pas à nous contacter. Nous proposons notre soutien par la mise en commun d'infos, de documents sonores, de contacts et d'expériences à celles et ceux qui souhaiteraient mettre en place une nouvelle émission.
** Grenoble
Les Murs ont des Oreilles
Radio Kaléidoscope - 97 FM
lesmursontdesoreilles(a)no-log.org
Tél. du direct : 04 76 09 09 09
Messages en direct et écrits à l'adresse de la radio
Tous les 3e mercredi de chaque mois de 18h30 à 20h.
Prison couverte : MA de Varces
** Nantes / Saint-Nazaire
La Belle à Perpète
Alternantes FM - 98,1 FM à Nantes / 91 FM à Saint-Nazaire et sur internet : www.alternantesfm.net
19 rue de Nancy - BP31605 - 44316 Nantes Cedex 03
labelleaperpet(a)no-log.org
Tél. du direct : 02 40 93 26 62
Messages en direct et écrits à l'adresse de la radio
Les 2e et 4e dimanche de chaque mois de 18h30 à 19h30
Prisons couvertes : CP de Nantes / MA de Nantes
** Région Parisienne
L'Envolée
Fréquence Paris Plurielle - 106,3 FM et sur internet : www.RFPP.net 63 rue de St Mandé - 93100 Montreuil
envoleeradio(a)yahoo.fr
Tous les vendredi de 19h à 20h30 (Rediffusion le lundi à 12h30)
Tél. du direct : 01 40 05 06 10
Prisons couvertes : Bois-d'Arcy / Nanterre / Fresnes / Fleury-Mérogis / la Santé / Villepinte / Versailles / Poissy / Osny
** Rennes
Transmurailles Express
Radio Campus - 88,4 FM
Pour écrire : Collectif Ralatol - c/o L'Ekluserie - 81 rue Alphonse Gérin - 35000 Rennes
ralatol(a)no-log.org
Tél. du direct : 02 99 33 90 00
Tous les samedi de 18h30 à 20h
Prisons couvertes : CP pour femmes / MA Jacques Cartier
** Toulouse
Bruits de Tôle
Canal Sud - 92,2 FM et sur internet : www. canalsud.net
40 rue Alfred Dumesnil - 31400 Toulouse
bruitsdetoles(a)canalsud.net
Tous les mardi de 13h à 14h
Tél. du direct : 05 61 53 36 95
Pas de message
Prisons couvertes : MA de Seysse / CD de Muret / MA de Montauban
Rediffusion de l'Envolée sur Canal Sud tous les vendredi de 10h30 à 12h.
**Valence
CSP - Collectif Solidarité Prisonniers
Radio Méga - 99,2 FM et sur internet : www.Radio-Mega.com
10 avenue Pierre Sémard - 26000 Valence
solidarite(a)no-log.org
Tél. du direct : 04 75 44 16 15
Tous les 3e lundi de chaque mois de 18h15 à 19h (Rediffusion le
mercredi qui suit de 12h15 à 13h)
Prison couverte : MA de Valence
** Genève
Collectif Plastic, 8, rue Lissignol, 1201 Genève
permanence téléphonique : 0041794091378
mail : scilbaro(a)no-log.org
Prisons couvertes : Rian- Parc/ Villars/ Favra/ Bonneville(Fr)/ Champ d'Ollon/ Bochuz.
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Appel à création de centres de Don A l'Etalage
From : fuzzkhan
Info datant du 15.04.04
2 textes sur le Don A l'Etalage dans ce mai l:
- APPEL A CREATION DE CENTRES DE DON A L'ETALAGE
- introduction à la brochure sur le Don A l'Etalage
APPEL A CREATION DE CENTRES DE DON A L'ETALAGE DANS TON APPARTEMENT, TON LYCÉE, TON SQUAT...
Résumé :
Depuis 2003, Fondation-Babybrul a développé une pratique qui consiste à placer sans autorisation des objets gratuits dans des rayons de commerces et de bibliothèques-médiathèques-discothèques...
Introduction :
On parle beaucoup des rêves dans le monde. Le Don A l'Etalage c'est le dépassement du rêve des échanges marchands et
de la circulation des marchandises par leur réalisation pirate : voir son objet, un peu de soi, son disque sa bédé, son texte, son livre dans les rayons des grands magasins accessibles à tous gratuitement comme le dernier des produits convoités.
C'est le sentiment de jouer quelque chose de nouveau, d'avoir encore un temps d'avance sur l'époque, la Culture et la législation (le D.A.E –bien qu'interdit officieusement par un responsable de la sécurité de la FNAC bourse à Marseille- n'est pas encore répréhensible par la justice), de prendre dans le système une place qu'il ne nous a pas donné, sans rien lui
devoir en contre-partie, profiter de son développement obscène en montrant les limites de ses propres illusions, les limites de la légalité, les limites de l'hypocrisie démocratique et sa "libre expression".
Quand je place mon disque dans les bacs de la FNAC c'est comme si je détournais l'histoire dans les manuels scolaires.
Mais il ne s'agit pas d'un délire artistique. Il ne faut pas sous-estimer l'impact d'opérations régulières et organisées de Don A l'Etalage.
En s'en donnant les moyens on peut largement faire apparaître des supports de réflexion et de subversion hors-marché dans une partie du marché et dans les espaces publics (salles d'attente des médecins et des centres sociaux, ASSEDIC, ANPE, CAF etc.)
L'expérience est en cour à Grenoble depuis mars 2004 avec des opérations régulières de Don A l'Etalage du texte " Manifeste contre la Culture ", en brochure 24 pages tiré à 450 exemplaires, dans les librairies, les bibliothèques municipales etc.
Stratégie, appel :
Il est temps d'organiser le Don A l'Etalage de manière plus large et offensive : des opérations régulières et collectives de matériel subversif dans leur contenu et leur expression, des brochures d'analyses critiques de la démocratie et du capitalisme, des productions multimédias gratuites etc., dans chaque ville, dans chaque pays.
Pour cela il faut un centre de Don A l'Etalage dans chaque quartier.
Qu'ils soient secrets, affinitaires, ou ouverts sur l'extérieur ou semi-ouverts, révélés par affiches dans la rue ou par invitations
personnelles, il faut des lieux de quadrillage cartographique des cibles stratégiques dans une ville.
Comment créer un centre de Don A l'étalage :
Il suffit d'un coin dans une pièce de ta chambre, du salon de ton appartement ou d'une salle de permanence dans ton lycée, ton université, ta MJC ou dans un squat :
1/ Sur les murs afficher des cartes avec des repères et les adresses des disquaires, librairies, bibliothèques, salles d'attentes de centres sociaux etc. dans lesquels déposer des objets pour toucher différentes personnes.
2/ Faire un espace de stockage du matériel à déposer en libre dépôt/libre service sur une table, ou une étagère (chacun-e peut mettre à disposition ses textes, ses disques ou seulement prendre ce qui est déjà disponible pour les opérations de D.A.E).
3/ Avoir à disposition un support écrit avec date, cible et matériel donné à l'étalage (cahier, ordinateur, tableau affiché) pour répertorier et constater l'avancement des opérations de D.A.E localement.
4/ Aller régulièrement (2 fois par semaines ou plus) déposer quelques objets par rayons ciblés, observer la durée de leur présence, ré-alimenter au fur et à mesure, changer de rayon, voir les réactions des vendeurs, des clients, trouver les emplacements où le matériel déposé prend bien "sa place".
5/ Le Don A l'Etalage n'a pas de copyright.
Ce n'est pas une oeuvre artistique, c'est une stratégie de dépassement des rêves capitalistes et de visibilisation subversive.
Le capitalisme doit mourir.
Sur Grenoble, l'état des opérations du centre de Don A l'Etalage : www.criticalsecret.com/babybrul/cdaegr
Le texte " Manifeste contre la Culture " : www.fondation-babybrul.org/manifeste_contre_la_culture.html
Pour créer une rubrique internet de votre centre de Don A l'Etalage sur le site www.criticalsecret.com/babybrul , contacter fondation-babybrul : people@fondation-babybrul.org
** INTRODUCTION à la brochure sur le Don A l'Etalage **
(-version html sans images de la brochure : www.infokiosques.net/imprimersans.php3?id_article=121
-brochure pdf avec photos et images, assemblée, prête à imprimer : www.fondation-babybrul.org/le_don_a_l_etalage.pdf )
Le Don a l'Etalage n'est pas une marque déposée par la Fondation-BABYBRUL ou une pratique exclusive de Babybrul et Fuzzkhan.
Les épisodes suivants concernant les opérations D.A.E du disque de FUZZKHAN sont à titre d'argumentation de notre critique théorique et pratique des valeurs pourries qui animent les différents corps institutionnels et privés de notre société : la propriété privée, le commerce, le mérite...
Au début de Babybrul (en 2002) il y avait l'envie très nette de prendre ce que nous voulions sans attendre qu'on nous en donne la permission. Porte ouverte à tous les excès nous disent certains citoyennistes. Pourtant malgré les discours sur la responsabilité civile qui gangrènent toute la critique du capitalisme, nous continuons de croire qu'être contre la Loi ce n'est pas être contre le principe d'organisation en général.
Des collectifs qui choisissent librement leurs règles par des modes de décisions assez « légers » pour permettre à l'expérience de remettre en cause la règle, sans avoir besoin de créer de rapports de forces, sont tout le contraire des appareils institutionnels lents et inadaptés, protégés par des forces armées d'une part et des menaces de punition
d'autre part.
A cette envie de subversion on peut imputer la motivation du don, principe même de la pratique présentée dans les pages qui suivent. Si distribuer un CD[R] gratuit en dizaines d'exemplaires (un peu plus de 150 ont été distribués par la section D.A.E entre fin 2002 et fin 2003) a impliqué pour Babybrul et Fuzzkhan de reconsidérer la notion de propriété privée directement appliquée dans les étals de supermarchés, ça l'a été dans le double sens de l'acquisition et du don. Mais la critique qui applaudit le Don A l'Etalage parce qu'il se réapproprie des espaces que d'autres utilisent pour des logiques de marchés, de profit uniquement, cette critique le plus souvent ne veut pas entendre parler de réappropriation directe des marchandises présentées dans les mêmes rayons piratés par le D.A.E, en d'autres termes, de vol.
On entend souvent dans les actions militantes dites citoyennes - de l'action antipub à la manif contre les salons d'armement- la même
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