Altern_Aktus - Bulletin du 06.04.2004
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il y a 21 ans 2 semaines #1944
par baboon
Altern_Aktus - Bulletin du 06.04.2004 a été créé par baboon
recut d'altern aktu:
Altern_Aktus - Bulletin du 06.04.2004
- Journée international pour l’abolition de l’expérimentation sur les animaux, 24.04.04
- La France complice du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994
- Liberté immédiate pour les militantes et militants d'Action Directe !
- Programme du FRAKA Grenoble
- No Pasaran # 29
- Résultat du procès des mutins de Clairvaux
- Argentine : à 28 ans de la dictature
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Journée international pour l’abolition de l’expérimentation sur les animaux, 24.04.04
From Avéa
Info datant du 14.03.04
TOUS DANS LA RUE CONTRE LA BARBARIE
SAMEDI 24 AVRIL 2004 !
(Source: www.semaine-mondiale-animaux-laboratoire.org )
Événement annuel et international pour l’abolition de l’expérimentation sur les animaux s’étalant sur une semaine tous les ans fin avril, la SMAL (Semaine Mondiale pour la libération des Animaux de Laboratoire) mobilise toutes les énergies pour dénoncer le martyr et le sacrifice de plusieurs centaines de millions d'animaux chaque année dans les laboratoires du monde entier pour des expériences et tests aussi innombrables et répétitives que cruelles et inutiles. La SMAL a également pour vocation d’informer le public sur l'existence des méthodes substitutives à la disposition des chercheurs et sur les objections éthiques, scientifiques et économiques à l'expérimentation sur les animaux.
Dans le monde entier, la SMAL est relayée par une multitude de groupes militants locaux qui, selon leurs effectifs, leurs moyens, leur expérience ou encore leur préférence, organisent une manifestation, un rassemblement devant un site d’expérimentation, une exposition contre la vivisection, un stand d’information ou encore une distribution de tracts (pour les individus isolés notamment) afin de manifester leur opposition à l’expérimentation animale et d'informer le public. Bref, toutes les initiatives légales et déclarées sont les bienvenues.
Cette année, le moment fort de la SMAL 2004 sera le SAMEDI 24 AVRIL 2004, Journée Mondiale officielle des «animaux de laboratoire». Quoi de mieux qu’un samedi pour mobiliser, et sensibiliser, un maximum de personnes dans votre région ou votre ville autour du thème «Sauvons les animaux des mains de la Recherche!».
Des actions locales sont déjà prévues dans une quinzaine de villes à travers la France, la Belgique et la Suisse. Le Québec et le reste du Canada devraient également s’investir. Quant aux pays anglophones et à d’autres pays européens comme l’Allemagne et l’Italie, ils sont en pleins préparatifs depuis longtemps déjà !
Et vous, qu’avez-vous prévu pour la SMAL 2004 ?
Rejoignez cette campagne majeure pour l’abolition de la vivisection. Montrons notre détermination sans faille à lutter contre ce fléau mondial, et ce tant que les animaux resteront martyrisés dans les laboratoires.
Sauvons les animaux des mains de la Recherche ! L'inaction est une trahison !
Rendez-vous sur le site de la SMAL ( www.semaine-mondiale-animaux-laboratoire.org ) qui vous donne déjà quelques éléments dont vous pourriez vous inspirer. Au fur et à mesure que se rapprochera l’événement, ce site sera naturellement enrichi de conseils et d'idées pour vous aider à réussir votre action SMAL 2004.
Contact :
smal2004@semaine-mondiale-animaux-laboratoire.org
Amicalement,
Jean-Pierre et Corinne
AVEA - www.avea.net
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La France complice du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994
From Benjamin Chevillard
Info datant du 06.04.04
Manifestons contre l’impunité et le négationnisme !
Il y a dix ans déjà, le 7 avril 1994, débutait le génocide des Tutsi au Rwanda. En 100 jours, environ un million de personnes étaient massacrées pour le simple fait d’être nées Tutsi ou pour s’être opposées à cette extermination. Comme l’a mis en évidence la Commission d’Enquête Citoyenne qui s’est tenue à Paris au mois de mars 2004, la France porte une lourde responsabilité dans ce « crime des crimes ».
Avant le génocide : elle a approvisionné en armes le gouvernement hutu raciste qui commettait de nombreux actes à caractères génocidaires dénoncés par les associations de défense des droits de l’Homme (FIDH, Human Rights Watch) et a formé les milices, fer de lance du génocide.
Pendant le génocide : elle a soutenu militairement, financièrement et diplomatiquement le Gouvernement intérimaire rwandais (GIR) constitué dans les locaux même de l’ambassade de France et responsable du génocide. A cet égard l’opération Turquoise, lancée à la fin du génocide, a permis de protéger la fuite des bourreaux sous couvert d’ « humanitaire ».
Après le génocide : elle a accordé l’asile politique à des responsables du génocide et réarmé les bourreaux dans les camps de « réfugiés » du Zaïre.
Questions pour un million (de victimes oubliées)
Si pour vous comme pour un célèbre président français un génocide en Afrique c'est pas trop important, ne lisez pas ce qui suit et ne le faites pas circuler.
Sinon, participez à cette chaîne d'information citoyenne en transférant ce questionnaire à votre carnet d'adresse (par "copier-coller" en précisant "complices de génocide?" en objet). Cela ne sauvera pas de vies cette fois, mais à l'avenir, ça pourrait s'avérer utile...
1/ Le Rwanda est un pays:
a/du Moyen Orient
b/d'Asie Mineure
c/d'Amérique du Sud
d/ d'Afrique Centrale
2/ En quelle année les médias ont ils le plus parlé de ce pays?
a/en 1789
b/en 1848
c/en 1947
d/en 1994
3/Quel événement s'y est alors déroulé?
a/ la propagation du virus Ebola
b/une grande sécheresse
c/la Coupe d'Afrique des Nations
d/un génocide
4/A quels groupes de population associez-vous le Rwanda?
a/serbes et croates
b/chiites et sunnites
c/wallons et flamands
d/hutu et tutsi
5/Selon vous, ces 2 groupes souvent présentés comme des ethnies que tout oppose ont:
a/ une culture, une langue et une religion différentes
b/la même langue, la même culture mais une religion différente
c/la même culture, la même religion mais une langue différente
d/la même culture, la même langue et la même religion
6/Qui, en 1931, a imposé que les cartes d'identité des Rwandais portent la mention "ethnie"
a/le Mwami, roi traditionnel
b/ la Société des Nations
c/Adolf Hitler
d/le colonisateur belge
7/Qui a armé et formé les futurs commandos et miliciens génocidaires de 1990 à 1994?
a/Des terroristes islamistes
b/Des mercenaires serbes
c/Des agents de la CIA
d/Les forces spéciales françaises
8/ Où ont été accueillis les représentants du gouvernement génocidaire rwandais le 27 avril 1994, en plein coeur des massacres ?
a/à la Cour Internationale de Justice de La Haye
b/ à Guantanamo
c/ sur l'Ile de Saint-Hélène
d/ A l'Elysée et à Matignon
9/Sur un total de 8 millions d'habitants combien le génocide des Tutsi et le massacre d'opposants Hutu a t-il fait de victimes?
a/10 000
b/50 000
c/200 000
d/environ un million
10/Quel homme public français a déclaré à ce propos "dans ces pays là un génocide c'est pas trop important"?
a/Maurice Papon
b/Le Général Aussaresses
c/Jean-Marie Le Pen
d/François Mitterrand
11/Suite au déclenchement du génocide, les effectifs de la mission d'intervention de l'ONU stationnés au Rwanda:
a/ sont passés de 2500 à 5000 casques bleus
b/ sont passés de 2500 à 10 000 casques bleus
c/sont restés stables
d/ sont passés de 2500 à 270 casques bleus
12/Quel est l'événement qui a arrêté le génocide, au bout de trois mois?
a/une campagne mondiale de protestation
b/un discours du Pape
c/une intervention armée de l'ONU
d/la défaite du régime génocidaire par les troupes rebelles du FPR (Front Patriotique Rwandais)
13/A quoi a principalement servi l'opération Turquoise, lancée par la France sous couvert d'humanitaire, à la fin du génocide?
a/à arrêter le génocide
b/à désarmer les miliciens
c/ à envoyer du riz aux victimes et rescapés
d/à évacuer les auteurs du génocide menacés par la progression du FPR
14/Quel grand journal français a le mieux relayé la stratégie de désinformation menée par les plus hautes sphères de l'Etat français pendant et après ce génocide ?
a/Les Echos
b/L'Equipe
c/Le Chasseur français
d/ Le Monde
Réponses:
Toutes les bonnes réponses sont à la lettre "d"
La France complice du génocide des tutsi en 1994 au Rwanda
Le saviez vous? Informez vous
www.survie-france.org
www.enquete-citoyenne-rwanda.org
Programme des manifestations du 7 avril 2004
A Paris Survie se joint à la Marche du souvenir organisée par l’association de rescapés Ibuka (« souviens-toi »).
Rendez-vous mercredi 7 avril 2004 à 16h Place Raoul Dautry (gare Montparnasse) Cette marche est un instant de recueillement, qui se fera dans le silence, sans slogans ni banderoles.
A l’initiative de Survie, un second rassemblement, visant à dénoncer le rôle de la France dans le génocide, se tiendra le 7 avril à 19h devant la Fontaine des Innocents, Place Du Bellay (Les Halles) « die-in », prises de parole…
Mais aussi… avec les groupes locaux de Survie, dans le cadre de la campagne nationale « Rwanda 1994-2004, les victimes et complices oubliés du génocide »
A Toulouse
"die-in" à 12h00 (sirènes) sur la place Wilson
A Lille
Marche du souvenir en centre ville suivie d’une veillée à 18h
A Marseille
Rassemblement unitaire de commémoration du génocide et contre la politique africaine de la France
Autres manifestations à Besançon, Grenoble, Lyon…
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Liberté immédiate pour les militantes et militants d'Action Directe !
From : nlpf
Info datant du 05.04.04
RASSEMBLEMENT mercredi 7 avril 2004, 18 h00, devant la direction de l'Administration pénitentiaire (angle rue du Renard / rue de la Verrerie, métro Hôtel-de-Ville). Mais les plus mobilisés et les plus disponibles d'entre-nous seront déjà rassemblés à 13h30 devant le palais de justice pour soutenir Cesare Battisti.
MEETING DE SOLIDARITÉ
Vendredi 23 avril, 19 h précises -Bourse du travail, 3 rue du Château-d'eau (métro République), à Paris.
Le 9 avril, la justice rendra publique sa décision de maintenir Nathalie Ménigon en prison ou de la libérer pour raison médicale (loi Kouchner). Mais à l'audience du 26 mars, les juges n'ont laissé aucun doute sur le verdict à venir : ils ont montré par leur attitude méprisante et agressive leur volonté de continuer à détruire physiquement la militante. Les nouvelles des autres militant-e-s sont plus qu'inquiétantes :
Joëlle Aubron a été opérée le 16 mars au CHRU de Lille d'une tumeur au cerveau. Des analyses plus poussées sont en cours. Joëlle a été menottée à son lit pendant une semaine et de nouveau à la fin mars, des deux bras cette fois. Les protestations ont permis de faire cesser cet acharnement, mais le préfet Marion refuse toujours, sauf à sa famille, la transformation des
parloirs en permis de visite à l'hôpital.
Jean-Marc Rouillan, atteint d'un cancer au poumon décelé il y a trois mois, vient d'être - tardivement - transféré au CHU de Lyon-Sud où il sera opéré.
Joëlle Aubron, Georges Cipriani, Nathalie Ménigon et Jean-Marc Rouillan sont incarcérés depuis 17 ans. Régis Schleicher, incarcéré depuis 21 ans, est libérable depuis des années, mais ses demandes de conditionnelle ont toujours été refusées.
Ces militants et militantes ont subi pendant de longues années des conditions de détention d'exception. Ce n'est qu'au prix d'une résistance permanente qu'ils et elles ont pu survivre à l'arbitraire carcéral et à leur élimination programmée.
Des années de lutte et des grèves de la faim ont été nécessaires pour briser l'isolement, pour contraindre l'administration pénitentiaire et la Chancellerie à reconnaître la gravité de l'état de santé de Georges Cipriani et de Nathalie Ménigon.
L'administration pénitentiaire, elle l'a prouvé, est incapable d'assurer les conditions de traitement appropriées aux prisonniers malades. Les militantes et militants d'Action Directe doivent être libéré-e-s immédiatement ! Non à la peine de mort en prison ! Signez notre pétition ! ( nlpf.samizdat.net )
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Programme du FRAKA Grenoble
From : vianney
Info datant du 04.04.04
Le FRAKA FESTIVAL DES RESISTANCES ET DE ALTERNATIVES AU KAPITALISME fête sa sixième édition tout juste du csamedi 24 avril au dimanche 9 mai 2004 à Grenoble, avec un programme pour le moins chargé…. Le programme est consultable sur festival.fraka.free.fr
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No Pasaran # 29
From : Worker
Info datant du 30.03.04 (sur a-infos)
No Pasaran n°29 - Avril 2004 - Mensuel des luttes émancipatrices. Combattre le capitalisme c'est relier des faits
Sommaire :
Edito : Responsabilités
Dossier : Prison et enfermement :
- Réflexions sur l'enfermement
- Quelles alternatives ?
- Présentation de l'envolée radio
- Mobilisation en soutien aux prisonniers de Clairvaux
- Contrôler la jeunesse turbulente
Actualités :
- La fausse donne du 21 mars : arroser les roses libérales ou irriguer les luttes anticapitalistes, il faut choisir !
- La TAZ No Border ^ Rivesaltes 2004 : Un point sur le travail autour de ce village anti-frontières ainsi qu'un article du scalp de Perpignan sur la préparation locale et ses enjeux.
Solidarités contre les répressions : Pour Battisti, la lutte continue
Luttes sociales :
- Intermittent-e-s, encore un effort : les intermittent-e-s font le point sur leur lutte ;
- De l'éducation au contrôle social : au sujet de la lutte des éducateurs ;
- De nombreuses brèves et contacts
Antifascisme : André Bonnet & Carpentras
International "spécial Algérie" :
- Carnets de Kabylie : suite de la découverte de ce pays inclus dans l'Algérie ;
- Compte-rendu de rencontres autour de la guerre d'Algérie, organisées par le scalp de Nîmes.
Contre-culture :
- Retour sur le festival Enrageons-nous : les copains/copines du scalp Brest
- Sourdine et soudingue : késakotakalire
Entretien avec Maurice Rajsfus : partage de la mémoire militante.
En vente partout où ça pousse : manifs, marchés, criées, tables de presse,
lieux associatifs, librairies militantes, mano à mano... et abonnements. S'abonner c'est soutenir une revue indépendante et ouverte aux luttes et alternatives.
Pour 10 numéros (un an) : 18 euros (soutien : 23 euros et plus)
Ordre du chèque : Emancipation
A renvoyer à : SEL No Pasaran, 21 ter, rue Voltaire, 75011 Paris.
No Pasaran,
21 ter, rue Voltaire, 75011 Paris
Tél : 06 11 29 02 15
Fax : 01 43 72 15 77
nopasaran.samizdat.net
nopasaran@samizdat.net
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Résultat du procès des mutins de Clairvaux
From : sophie zimmermann
Info datant du 29.03.04
« Et en plus, ils ne croient pas à la justice de leur pays ! »
Capella, Procureur. A propos des prisonniers.
Compte-rendu du procès des prisonniers inculpés de l'incendie de la prison de Clairvaux
Ci-dessous notre compte-rendu (partiel) du procès du 23 mars 2004 au tribunal correctionnel de Troyes des prisonniers inculpés de l'incendie et du saccage de la prison centrale de Clairvaux, ainsi que de diverses violences commises à l'encontre des matons ce jour-là (cf. le texte du principal inculpé Pascal Brozzoni et le récit de la mobilisation sur www.vivelesmutins.propagande.org ).
Le 23 mars 2004, alors que les syndicats de matons (UFAP et FO) appelaient au niveau régional à une manif, une bonne vingtaine de personnes de Troyes, Dijon et la région parisienne était présente au procès pour soutenir les prisonniers.
La présence de personnes en soutien aux prisonniers lors de l'audience était importante pour tenter de maintenir un rapport de forces installé et éprouvé lors des précédentes audiences du 15 décembre et du 9 mars, qui s'étaient toutes deux soldées par un report. La présence de soutien était d'autant plus nécessaire que 11 des 12 prévenus avaient - conformément à ce qu'ils avaient annoncé le 9 mars - décidé de ne pas se déplacer faute d'une véritable instruction préalable. Finalement, la
petite quarantaine de matons n'a pas manifesté, mais a, par contre, pu admirer, en se rendant au tribunal des tags tels que « Prison = Torture » ou « Matons = Porcs » et des affiches d'un rose pimpant annonçant une « fête du porc » avec un dessin très réussi d'un maton. Ils sont vite rentrés dans la salle d'audience pour l'occuper de tout leur poids. Ainsi les supporters de l'administration pénitentiaire en force ont fait peser sur le procès une ambiance radicalement différente de celle qui avait
permis aux prisonniers et à leurs soutiens de s'exprimer face à une justice déjà toute acquise à la cause de ses collaborateurs
carcéraux. Le président du tribunal qui, le 9 mars, avait été obligé de laisser libre cours aux déclarations des prisonniers et aux manifestations de leurs soutiens, a le 23 mars repris son rôle de garant de l'ordre avec toute la haine rancunière dont sont capables des serviteurs de l'Etat qui se sentent menacés dans leur fonction. Cela nous a valu plusieurs menaces d'expulsion à la moindre réaction face au caractère unilatéral et calomnieux de la justice, le président du tribunal nous reprochant de porter atteinte à la (sa) « démocratie »... L'énoncé des expertises psychiatriques (parfois vieilles de plus de dix ans) des 12 prévenus s'en est suivi, où l'on a pu apprendre - sans rire - que les prisonniers inculpés étaient « aptes » à la prison et aux longues peines. Le seul détenu présent, âgé de 24 ans et condamné à une peine de 3 ans (qualifié par l'Administration Pénitentiaire d'«ingérable » et donc incarcéré en centrale) a alors subi un interrogatoire sur sa participation à la mutinerie. Il a tenté d'expliquer la tension qui régnait dans la centrale du fait des provocations des matons (les bottes dans la bouche semblent être une spécialité de la maison), mais aussi des mesures prises par la direction, comme la fermeture des portes en journée, la restriction de l'accès au téléphone, etc. Ce n'est apparemment pas ce que voulait entendre le président du tribunal qui coupait la parole du prisonnier à de nombreuses reprises. Le prévenu a aussi tenté de faire entendre que pendant l'incendie il avait défoncé l'entrée des locaux de sport pour aller chercher de l'eau à un prisonnier qui s'asphyxiait devant des matons immobiles (cette fois).
Ensuite, c'est René Danet (né le 16 mai 1945), l'expérimenté directeur de la centrale de Clairvaux (voir l'affaire de la mort «
suspecte » du détenu Mirval - cf. Bernard Cuau, L'affaire Mirval, ou comment le récit aboli le crime, préfaces de Michel Foucault et Pierre Vidal-Naquet, Ed. D'aujourd'hui, 1976) qui a pu longuement exprimer son point de vue avec la complaisance du président du tribunal et du procureur. Pour lui, la fin de l'accès libre aux cabines téléphoniques, la remontée
en cellules 5 par 5 et la fermeture des portes des cellules ne sont qu'un retour à l'ordre selon des règlement déjà existants qui ne pouvaient être appliqués depuis la fin des années 70 du fait d'un rapport de forces en faveur des prisonniers. Pour lui il s'agit aujourd'hui d'assurer la sécurité des détenus les plus faibles face au « caïdat » d'une minorité de détenus dangereux (l'idéologie sécuritaire n'a pas de frontières). Pour lui, les prisonniers révoltés ont nui à la majorité des détenus en mettant hors
d'usage leurs principaux «moyens d'évasion intellectuelle » : les locaux de sport et les ateliers de travail (« le travail rend libre de l'autre coté du mur aussi).
Ensuite, le maton responsable des ateliers de travail est venu pleurer pour une corporation persécutée et traumatisée, empêchée d'accomplir sa mission de remettre ceux qui ont fait une faute dans le droit chemin.
Le syndicat FO a lui demandé 150 euros de dédommagement moral aux 12 prévenus : les fins de mois doivent être difficiles.
mais c'est connu, la matonnerie a son honneur dans sa culotte ! Lors de la pause déjeuner, on a pu apprécier le déploiement de force de huit cars de CRS autour du tribunal : alors que seul un prévenu était présent, de qui avaient-ils peur ? Des
matons ?
A la reprise, les réquisitoires des parties civiles et du procureur ont « enflammé » la salle. C'est d'abord l'avocat des
matons qui s'est lancé dans une longue diatribe contre les prisonniers et plus particulièrement contre Pascal Brozzoni, « celui qui se fait idéologue alors qu'il n'a rien à penser ». Il s'est ensuite attaqué aux soutiens des prisonniers, et en particulier à l'organisation Vive les mutins ! ( www.vivelesmutins.propagande.org ), coupables de ne pas respecter les matons « garants de l'ordre de l'intérieur donc de la liberté de l'extérieur », véritables héros de cette mutinerie. L'avocat des parties civiles réclamait
qu'on « ne donne une tribune à ceux qui n'ont rien à dire ».
Le procureur a pris le relais en niant le caractère de mouvement collectif à l'incendie de la prison et en le faisant passer pour
un règlements de comptes de quelques « délinquants dégénérés ». Le visage de plus en plus écarlate, il a alors cité les copieux casiers judiciaires des prévenus pour montrer qu'ils étaient bien « irrécupérables » et que leur absence exprimait
un mépris inadmissible de l'institution judiciaire (on se demande bien pourquoi, eux qui ont pourtant déjà pas mal pratiqué la justice de notre pays...). S'indignant du « chantage au suicide » d'un des prisonniers, décidément capricieux, alors que la centrale de Clairvaux n'est même pas touchée pas la surpopulation carcérale ! Mais surtout, le procureur a prononcé des menaces de mort à peine voilées en déclarant à propos des prisonniers : « ils ont bien de la chance d'avoir pu être là, d'avoir pu se retirer. Ils ont bien de la chance parce que le règlement autorise les forces de l'ordre à faire usage de leurs armes en
cas de mutinerie ». D'ailleurs, évoquant la mutinerie de février 2003 à Clairvaux, le Procureur explique son choix de n'avoir alors poursuivi aucun prisonnier du fait que les dégâts se sont élevés « à peine à 200 000 euros et que, surtout, lorsqu'il s'était rendu sur les lieux, les mutins avaient écouté « leur Procureur, la voie de la raison, la voie de la loi», et que tout était rentré dans l'ordre. Elle est belle la voie de la raison !
Il a ensuite requis 7 ans de peine supplémentaire pour Pascal Brozzoni (déjà en taule depuis 17 ans), qui se revendique comme le seul responsable de l'incendie (et coupable d'avoir « emballé tout le monde »), et des peines de 5 à 3 ans pour les autres. Contre le prévenu présent, le procureur a demandé, malgré sa catégorisation de « réinsérable», une peine de 3 ans
dont 2 avec sursis.
Les trois avocats de la défense présents ont ensuite souligné les incohérences d'un dossier où il n'y a presque que des témoignages de matons souvent contradictoires et indirects, ainsi que le caractère douteux d'une liste de « détenus particulièrement dangereux » où figurerait (drôle de coïncidence) la plupart des prévenus. Les avocats ont montré que l'administration pénitentiaire réglait ses comptes avec certains prisonniers « difficiles » et voulait leur faire payer non seulement pour l'incendie d'avril (3 à 4 millions d'euros de dommages) mais aussi pour le saccage de février (quand même 200 000 euros de note, quoiqu'en dise le procureur) qui n'avait pas été réprimé à l'époque, faute de preuves. Les avocats de la défense ont également fustigé la double peine que sont le mitard et le Quartier d'Isolement, que les prévenus ont déjà subi après les faits, et qui s'ajoutent aux années requises par le procureur : les prisonniers ont été condamnés avant même d'être jugés.
Le verdict a été rendu le 26 mars. Le tribunal rejette la demande de complément d'information. Il retient le chef d'inculpation d'incendie volontaire (et pas tentative d'incendie). Pascal Brozzoni est reconnu coupable de menaces de mort, prise d'otage, violence sur agents, dégradation de biens publics, le tout avec préméditation et prend pour 7 ans supplémentaires (il a donc encore 24 ans à passer en taule...). Pour les autres, les peines vont de 5 ans à 18 mois, deux prévenus sont relaxés. Le
prévenu présent à l'audience du 23 mars écope de 18 mois dont 12 avec sursis plus 3 ans de mise à l'épreuve plus obligation d'un suivi psychologique plus obligation de travailler ! FO obtient ses 150 euros (les fins de mois sont dures !) et les quatre matons obtiennent 4 000 euros de la part de tous les détenus reconnus coupables de menaces et violences...
Une demande de pourvoi en appel va être déposée par les avocats des prisonniers dans les prochains jours. L'appel devrait se tenir dans la belle ville de Reims (encore plus belle bientôt n'en doutons pas...). Faisons tourner l'info le plus largement pour qu'il y ait le plus de monde possible à Reims face à leur « justice » et que les sentences ne tombent pas dans le silence de leur bonne conscience...
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Argentine : à 28 ans de la dictature
From : Worker
Info datant du 27.03.04 (sur a-infos
24 mars 2004 : 28e anniversaire du coup d'Etat militaire de 1976 qui se solda par la disparition de 30 000 personnes.
Cet anniversaire a été marqué cette année par la traditionnelle marche de commémoration et de revendications mais surtout par les actions du président Nestor Kirchner. La première fut de retirer du Collège Militaire les portraits des anciens dictateurs Videla et Bignone. Dans son discours, Kirchner declara : "Les armes ne doivent plus jamais être dirigées contre le peuple". Mais l'acte le plus important et le plus critiqué à gauche (un musée ne peut se substituer à la justice) fut la création d'un Musée de la Mémoire en lieu et place de la ESMA (Ecole Mécanique de l'Armée) qui a été le plus grand camp de concentration d'Amérique Latine, le plus grand centre clandestin de la dernière dictature militaire. Des milliers de personnes ont assisté à l'inauguration durant laquelle l'émotion et le souvenir furent intenses.
Maria Isabel Prigione de HIJOS (Fil-le-s (de disparu-e-s) pour l'Identité et la Justice contre l'Oubli et le Silence) a réclamé que
"tous ceux qui ont séquestré, torturé et qui se sont approprié des bébés aillent en prison", que tous les centres de détention soient utilices pour rappeler et expliquer ce qui s'est passé durant la dictature, que l'Etat récupère les archives sur la répression illégale et qu'il s'engage à rechercher les jeunes qui ont été séquestrés et qui ne connaissent toujours pas leur véritable identité" en ajoutant "qu'ils sachent que nous sommes en train de les rechercher". Mais elle ne s'est pas contenté d'un discours sur la dictature et ses atrocités, elle a également évoqué la situation actuelle, la pauvreté et la criminalisation
des mouvements sociaux. Le seul moment où Kirchner s'est abstenu d'applaudir fut lorsqu'elle a exigé le non paiement de la dette externe. Juan Cabandié a quant à lui relaté son expérience, il y a seulement deux mois, il vivait sans savoir qu'il était un enfant de disparus. Il a cherché et finit par trouver avec l'aide des Abuelas de Plaza de Mayo (grands-mères) sa véritable identité biologique. "La vérité est la liberté absolue", a-t-il proclamé, ajoutant qu'aujourd'hui il pouvait dire qu'il était "Damián et Alicia", ses parents disparus. Kirchner a quant à lui "comme Président la Nation, demandé pardon au nom de l'Etat argentin pour la honte d'avoir tu durant vingt années de démocratie de telles atrocités".
L'après midi, des dizaines de milliers de personnes ont participé à la traditionnelle marche du 24 mars, convoquée par plus de 200 organisations avec les consignes suivantes :
- Prison pour les criminels d'hier et d'aujourd'hui
- Restitution de leur identité aux 500 jeunes appropriés
- Annulation des grâces accordées par Menem aux militaires
- Aministie ou annulation des procédures judiciaires contre les activités sociaux
- Non au paiement de la dette, Non à l'accord avec le FMI, Non à l'ALCA (zone de libre échange des Amériques-ZLEA).
Après la dictature militaire (1976-1983), les responsables du terrorisme d'Etat et des 30 000 disparu-e-s ont été jugés mais les lois d'impunité d'Obéissance Due et du Point Final promulguées par Raul Alfonsin dans les années 80 ainsi que des grâces présidentielles accordées par Carlos Menem dans les années 90 ont permis aux genocidas d'échapper aux condamnations.
Nestor Kirchner, en 2003, décida d'impulser l'annulation des lois d'impunité et des projets ont été déposés au Parlement pour annuler les grâces de Menem, ce qui ouvrirait une période de jugement et de condamnation des militaires.
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From Avéa
Info datant du 14.03.04
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SAMEDI 24 AVRIL 2004 !
(Source: www.semaine-mondiale-animaux-laboratoire.org )
Événement annuel et international pour l’abolition de l’expérimentation sur les animaux s’étalant sur une semaine tous les ans fin avril, la SMAL (Semaine Mondiale pour la libération des Animaux de Laboratoire) mobilise toutes les énergies pour dénoncer le martyr et le sacrifice de plusieurs centaines de millions d'animaux chaque année dans les laboratoires du monde entier pour des expériences et tests aussi innombrables et répétitives que cruelles et inutiles. La SMAL a également pour vocation d’informer le public sur l'existence des méthodes substitutives à la disposition des chercheurs et sur les objections éthiques, scientifiques et économiques à l'expérimentation sur les animaux.
Dans le monde entier, la SMAL est relayée par une multitude de groupes militants locaux qui, selon leurs effectifs, leurs moyens, leur expérience ou encore leur préférence, organisent une manifestation, un rassemblement devant un site d’expérimentation, une exposition contre la vivisection, un stand d’information ou encore une distribution de tracts (pour les individus isolés notamment) afin de manifester leur opposition à l’expérimentation animale et d'informer le public. Bref, toutes les initiatives légales et déclarées sont les bienvenues.
Cette année, le moment fort de la SMAL 2004 sera le SAMEDI 24 AVRIL 2004, Journée Mondiale officielle des «animaux de laboratoire». Quoi de mieux qu’un samedi pour mobiliser, et sensibiliser, un maximum de personnes dans votre région ou votre ville autour du thème «Sauvons les animaux des mains de la Recherche!».
Des actions locales sont déjà prévues dans une quinzaine de villes à travers la France, la Belgique et la Suisse. Le Québec et le reste du Canada devraient également s’investir. Quant aux pays anglophones et à d’autres pays européens comme l’Allemagne et l’Italie, ils sont en pleins préparatifs depuis longtemps déjà !
Et vous, qu’avez-vous prévu pour la SMAL 2004 ?
Rejoignez cette campagne majeure pour l’abolition de la vivisection. Montrons notre détermination sans faille à lutter contre ce fléau mondial, et ce tant que les animaux resteront martyrisés dans les laboratoires.
Sauvons les animaux des mains de la Recherche ! L'inaction est une trahison !
Rendez-vous sur le site de la SMAL ( www.semaine-mondiale-animaux-laboratoire.org ) qui vous donne déjà quelques éléments dont vous pourriez vous inspirer. Au fur et à mesure que se rapprochera l’événement, ce site sera naturellement enrichi de conseils et d'idées pour vous aider à réussir votre action SMAL 2004.
Contact :
smal2004@semaine-mondiale-animaux-laboratoire.org
Amicalement,
Jean-Pierre et Corinne
AVEA - www.avea.net
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La France complice du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994
From Benjamin Chevillard
Info datant du 06.04.04
Manifestons contre l’impunité et le négationnisme !
Il y a dix ans déjà, le 7 avril 1994, débutait le génocide des Tutsi au Rwanda. En 100 jours, environ un million de personnes étaient massacrées pour le simple fait d’être nées Tutsi ou pour s’être opposées à cette extermination. Comme l’a mis en évidence la Commission d’Enquête Citoyenne qui s’est tenue à Paris au mois de mars 2004, la France porte une lourde responsabilité dans ce « crime des crimes ».
Avant le génocide : elle a approvisionné en armes le gouvernement hutu raciste qui commettait de nombreux actes à caractères génocidaires dénoncés par les associations de défense des droits de l’Homme (FIDH, Human Rights Watch) et a formé les milices, fer de lance du génocide.
Pendant le génocide : elle a soutenu militairement, financièrement et diplomatiquement le Gouvernement intérimaire rwandais (GIR) constitué dans les locaux même de l’ambassade de France et responsable du génocide. A cet égard l’opération Turquoise, lancée à la fin du génocide, a permis de protéger la fuite des bourreaux sous couvert d’ « humanitaire ».
Après le génocide : elle a accordé l’asile politique à des responsables du génocide et réarmé les bourreaux dans les camps de « réfugiés » du Zaïre.
Questions pour un million (de victimes oubliées)
Si pour vous comme pour un célèbre président français un génocide en Afrique c'est pas trop important, ne lisez pas ce qui suit et ne le faites pas circuler.
Sinon, participez à cette chaîne d'information citoyenne en transférant ce questionnaire à votre carnet d'adresse (par "copier-coller" en précisant "complices de génocide?" en objet). Cela ne sauvera pas de vies cette fois, mais à l'avenir, ça pourrait s'avérer utile...
1/ Le Rwanda est un pays:
a/du Moyen Orient
b/d'Asie Mineure
c/d'Amérique du Sud
d/ d'Afrique Centrale
2/ En quelle année les médias ont ils le plus parlé de ce pays?
a/en 1789
b/en 1848
c/en 1947
d/en 1994
3/Quel événement s'y est alors déroulé?
a/ la propagation du virus Ebola
b/une grande sécheresse
c/la Coupe d'Afrique des Nations
d/un génocide
4/A quels groupes de population associez-vous le Rwanda?
a/serbes et croates
b/chiites et sunnites
c/wallons et flamands
d/hutu et tutsi
5/Selon vous, ces 2 groupes souvent présentés comme des ethnies que tout oppose ont:
a/ une culture, une langue et une religion différentes
b/la même langue, la même culture mais une religion différente
c/la même culture, la même religion mais une langue différente
d/la même culture, la même langue et la même religion
6/Qui, en 1931, a imposé que les cartes d'identité des Rwandais portent la mention "ethnie"
a/le Mwami, roi traditionnel
b/ la Société des Nations
c/Adolf Hitler
d/le colonisateur belge
7/Qui a armé et formé les futurs commandos et miliciens génocidaires de 1990 à 1994?
a/Des terroristes islamistes
b/Des mercenaires serbes
c/Des agents de la CIA
d/Les forces spéciales françaises
8/ Où ont été accueillis les représentants du gouvernement génocidaire rwandais le 27 avril 1994, en plein coeur des massacres ?
a/à la Cour Internationale de Justice de La Haye
b/ à Guantanamo
c/ sur l'Ile de Saint-Hélène
d/ A l'Elysée et à Matignon
9/Sur un total de 8 millions d'habitants combien le génocide des Tutsi et le massacre d'opposants Hutu a t-il fait de victimes?
a/10 000
b/50 000
c/200 000
d/environ un million
10/Quel homme public français a déclaré à ce propos "dans ces pays là un génocide c'est pas trop important"?
a/Maurice Papon
b/Le Général Aussaresses
c/Jean-Marie Le Pen
d/François Mitterrand
11/Suite au déclenchement du génocide, les effectifs de la mission d'intervention de l'ONU stationnés au Rwanda:
a/ sont passés de 2500 à 5000 casques bleus
b/ sont passés de 2500 à 10 000 casques bleus
c/sont restés stables
d/ sont passés de 2500 à 270 casques bleus
12/Quel est l'événement qui a arrêté le génocide, au bout de trois mois?
a/une campagne mondiale de protestation
b/un discours du Pape
c/une intervention armée de l'ONU
d/la défaite du régime génocidaire par les troupes rebelles du FPR (Front Patriotique Rwandais)
13/A quoi a principalement servi l'opération Turquoise, lancée par la France sous couvert d'humanitaire, à la fin du génocide?
a/à arrêter le génocide
b/à désarmer les miliciens
c/ à envoyer du riz aux victimes et rescapés
d/à évacuer les auteurs du génocide menacés par la progression du FPR
14/Quel grand journal français a le mieux relayé la stratégie de désinformation menée par les plus hautes sphères de l'Etat français pendant et après ce génocide ?
a/Les Echos
b/L'Equipe
c/Le Chasseur français
d/ Le Monde
Réponses:
Toutes les bonnes réponses sont à la lettre "d"
La France complice du génocide des tutsi en 1994 au Rwanda
Le saviez vous? Informez vous
www.survie-france.org
www.enquete-citoyenne-rwanda.org
Programme des manifestations du 7 avril 2004
A Paris Survie se joint à la Marche du souvenir organisée par l’association de rescapés Ibuka (« souviens-toi »).
Rendez-vous mercredi 7 avril 2004 à 16h Place Raoul Dautry (gare Montparnasse) Cette marche est un instant de recueillement, qui se fera dans le silence, sans slogans ni banderoles.
A l’initiative de Survie, un second rassemblement, visant à dénoncer le rôle de la France dans le génocide, se tiendra le 7 avril à 19h devant la Fontaine des Innocents, Place Du Bellay (Les Halles) « die-in », prises de parole…
Mais aussi… avec les groupes locaux de Survie, dans le cadre de la campagne nationale « Rwanda 1994-2004, les victimes et complices oubliés du génocide »
A Toulouse
"die-in" à 12h00 (sirènes) sur la place Wilson
A Lille
Marche du souvenir en centre ville suivie d’une veillée à 18h
A Marseille
Rassemblement unitaire de commémoration du génocide et contre la politique africaine de la France
Autres manifestations à Besançon, Grenoble, Lyon…
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Liberté immédiate pour les militantes et militants d'Action Directe !
From : nlpf
Info datant du 05.04.04
RASSEMBLEMENT mercredi 7 avril 2004, 18 h00, devant la direction de l'Administration pénitentiaire (angle rue du Renard / rue de la Verrerie, métro Hôtel-de-Ville). Mais les plus mobilisés et les plus disponibles d'entre-nous seront déjà rassemblés à 13h30 devant le palais de justice pour soutenir Cesare Battisti.
MEETING DE SOLIDARITÉ
Vendredi 23 avril, 19 h précises -Bourse du travail, 3 rue du Château-d'eau (métro République), à Paris.
Le 9 avril, la justice rendra publique sa décision de maintenir Nathalie Ménigon en prison ou de la libérer pour raison médicale (loi Kouchner). Mais à l'audience du 26 mars, les juges n'ont laissé aucun doute sur le verdict à venir : ils ont montré par leur attitude méprisante et agressive leur volonté de continuer à détruire physiquement la militante. Les nouvelles des autres militant-e-s sont plus qu'inquiétantes :
Joëlle Aubron a été opérée le 16 mars au CHRU de Lille d'une tumeur au cerveau. Des analyses plus poussées sont en cours. Joëlle a été menottée à son lit pendant une semaine et de nouveau à la fin mars, des deux bras cette fois. Les protestations ont permis de faire cesser cet acharnement, mais le préfet Marion refuse toujours, sauf à sa famille, la transformation des
parloirs en permis de visite à l'hôpital.
Jean-Marc Rouillan, atteint d'un cancer au poumon décelé il y a trois mois, vient d'être - tardivement - transféré au CHU de Lyon-Sud où il sera opéré.
Joëlle Aubron, Georges Cipriani, Nathalie Ménigon et Jean-Marc Rouillan sont incarcérés depuis 17 ans. Régis Schleicher, incarcéré depuis 21 ans, est libérable depuis des années, mais ses demandes de conditionnelle ont toujours été refusées.
Ces militants et militantes ont subi pendant de longues années des conditions de détention d'exception. Ce n'est qu'au prix d'une résistance permanente qu'ils et elles ont pu survivre à l'arbitraire carcéral et à leur élimination programmée.
Des années de lutte et des grèves de la faim ont été nécessaires pour briser l'isolement, pour contraindre l'administration pénitentiaire et la Chancellerie à reconnaître la gravité de l'état de santé de Georges Cipriani et de Nathalie Ménigon.
L'administration pénitentiaire, elle l'a prouvé, est incapable d'assurer les conditions de traitement appropriées aux prisonniers malades. Les militantes et militants d'Action Directe doivent être libéré-e-s immédiatement ! Non à la peine de mort en prison ! Signez notre pétition ! ( nlpf.samizdat.net )
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Programme du FRAKA Grenoble
From : vianney
Info datant du 04.04.04
Le FRAKA FESTIVAL DES RESISTANCES ET DE ALTERNATIVES AU KAPITALISME fête sa sixième édition tout juste du csamedi 24 avril au dimanche 9 mai 2004 à Grenoble, avec un programme pour le moins chargé…. Le programme est consultable sur festival.fraka.free.fr
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No Pasaran # 29
From : Worker
Info datant du 30.03.04 (sur a-infos)
No Pasaran n°29 - Avril 2004 - Mensuel des luttes émancipatrices. Combattre le capitalisme c'est relier des faits
Sommaire :
Edito : Responsabilités
Dossier : Prison et enfermement :
- Réflexions sur l'enfermement
- Quelles alternatives ?
- Présentation de l'envolée radio
- Mobilisation en soutien aux prisonniers de Clairvaux
- Contrôler la jeunesse turbulente
Actualités :
- La fausse donne du 21 mars : arroser les roses libérales ou irriguer les luttes anticapitalistes, il faut choisir !
- La TAZ No Border ^ Rivesaltes 2004 : Un point sur le travail autour de ce village anti-frontières ainsi qu'un article du scalp de Perpignan sur la préparation locale et ses enjeux.
Solidarités contre les répressions : Pour Battisti, la lutte continue
Luttes sociales :
- Intermittent-e-s, encore un effort : les intermittent-e-s font le point sur leur lutte ;
- De l'éducation au contrôle social : au sujet de la lutte des éducateurs ;
- De nombreuses brèves et contacts
Antifascisme : André Bonnet & Carpentras
International "spécial Algérie" :
- Carnets de Kabylie : suite de la découverte de ce pays inclus dans l'Algérie ;
- Compte-rendu de rencontres autour de la guerre d'Algérie, organisées par le scalp de Nîmes.
Contre-culture :
- Retour sur le festival Enrageons-nous : les copains/copines du scalp Brest
- Sourdine et soudingue : késakotakalire
Entretien avec Maurice Rajsfus : partage de la mémoire militante.
En vente partout où ça pousse : manifs, marchés, criées, tables de presse,
lieux associatifs, librairies militantes, mano à mano... et abonnements. S'abonner c'est soutenir une revue indépendante et ouverte aux luttes et alternatives.
Pour 10 numéros (un an) : 18 euros (soutien : 23 euros et plus)
Ordre du chèque : Emancipation
A renvoyer à : SEL No Pasaran, 21 ter, rue Voltaire, 75011 Paris.
No Pasaran,
21 ter, rue Voltaire, 75011 Paris
Tél : 06 11 29 02 15
Fax : 01 43 72 15 77
nopasaran.samizdat.net
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Résultat du procès des mutins de Clairvaux
From : sophie zimmermann
Info datant du 29.03.04
« Et en plus, ils ne croient pas à la justice de leur pays ! »
Capella, Procureur. A propos des prisonniers.
Compte-rendu du procès des prisonniers inculpés de l'incendie de la prison de Clairvaux
Ci-dessous notre compte-rendu (partiel) du procès du 23 mars 2004 au tribunal correctionnel de Troyes des prisonniers inculpés de l'incendie et du saccage de la prison centrale de Clairvaux, ainsi que de diverses violences commises à l'encontre des matons ce jour-là (cf. le texte du principal inculpé Pascal Brozzoni et le récit de la mobilisation sur www.vivelesmutins.propagande.org ).
Le 23 mars 2004, alors que les syndicats de matons (UFAP et FO) appelaient au niveau régional à une manif, une bonne vingtaine de personnes de Troyes, Dijon et la région parisienne était présente au procès pour soutenir les prisonniers.
La présence de personnes en soutien aux prisonniers lors de l'audience était importante pour tenter de maintenir un rapport de forces installé et éprouvé lors des précédentes audiences du 15 décembre et du 9 mars, qui s'étaient toutes deux soldées par un report. La présence de soutien était d'autant plus nécessaire que 11 des 12 prévenus avaient - conformément à ce qu'ils avaient annoncé le 9 mars - décidé de ne pas se déplacer faute d'une véritable instruction préalable. Finalement, la
petite quarantaine de matons n'a pas manifesté, mais a, par contre, pu admirer, en se rendant au tribunal des tags tels que « Prison = Torture » ou « Matons = Porcs » et des affiches d'un rose pimpant annonçant une « fête du porc » avec un dessin très réussi d'un maton. Ils sont vite rentrés dans la salle d'audience pour l'occuper de tout leur poids. Ainsi les supporters de l'administration pénitentiaire en force ont fait peser sur le procès une ambiance radicalement différente de celle qui avait
permis aux prisonniers et à leurs soutiens de s'exprimer face à une justice déjà toute acquise à la cause de ses collaborateurs
carcéraux. Le président du tribunal qui, le 9 mars, avait été obligé de laisser libre cours aux déclarations des prisonniers et aux manifestations de leurs soutiens, a le 23 mars repris son rôle de garant de l'ordre avec toute la haine rancunière dont sont capables des serviteurs de l'Etat qui se sentent menacés dans leur fonction. Cela nous a valu plusieurs menaces d'expulsion à la moindre réaction face au caractère unilatéral et calomnieux de la justice, le président du tribunal nous reprochant de porter atteinte à la (sa) « démocratie »... L'énoncé des expertises psychiatriques (parfois vieilles de plus de dix ans) des 12 prévenus s'en est suivi, où l'on a pu apprendre - sans rire - que les prisonniers inculpés étaient « aptes » à la prison et aux longues peines. Le seul détenu présent, âgé de 24 ans et condamné à une peine de 3 ans (qualifié par l'Administration Pénitentiaire d'«ingérable » et donc incarcéré en centrale) a alors subi un interrogatoire sur sa participation à la mutinerie. Il a tenté d'expliquer la tension qui régnait dans la centrale du fait des provocations des matons (les bottes dans la bouche semblent être une spécialité de la maison), mais aussi des mesures prises par la direction, comme la fermeture des portes en journée, la restriction de l'accès au téléphone, etc. Ce n'est apparemment pas ce que voulait entendre le président du tribunal qui coupait la parole du prisonnier à de nombreuses reprises. Le prévenu a aussi tenté de faire entendre que pendant l'incendie il avait défoncé l'entrée des locaux de sport pour aller chercher de l'eau à un prisonnier qui s'asphyxiait devant des matons immobiles (cette fois).
Ensuite, c'est René Danet (né le 16 mai 1945), l'expérimenté directeur de la centrale de Clairvaux (voir l'affaire de la mort «
suspecte » du détenu Mirval - cf. Bernard Cuau, L'affaire Mirval, ou comment le récit aboli le crime, préfaces de Michel Foucault et Pierre Vidal-Naquet, Ed. D'aujourd'hui, 1976) qui a pu longuement exprimer son point de vue avec la complaisance du président du tribunal et du procureur. Pour lui, la fin de l'accès libre aux cabines téléphoniques, la remontée
en cellules 5 par 5 et la fermeture des portes des cellules ne sont qu'un retour à l'ordre selon des règlement déjà existants qui ne pouvaient être appliqués depuis la fin des années 70 du fait d'un rapport de forces en faveur des prisonniers. Pour lui il s'agit aujourd'hui d'assurer la sécurité des détenus les plus faibles face au « caïdat » d'une minorité de détenus dangereux (l'idéologie sécuritaire n'a pas de frontières). Pour lui, les prisonniers révoltés ont nui à la majorité des détenus en mettant hors
d'usage leurs principaux «moyens d'évasion intellectuelle » : les locaux de sport et les ateliers de travail (« le travail rend libre de l'autre coté du mur aussi).
Ensuite, le maton responsable des ateliers de travail est venu pleurer pour une corporation persécutée et traumatisée, empêchée d'accomplir sa mission de remettre ceux qui ont fait une faute dans le droit chemin.
Le syndicat FO a lui demandé 150 euros de dédommagement moral aux 12 prévenus : les fins de mois doivent être difficiles.
mais c'est connu, la matonnerie a son honneur dans sa culotte ! Lors de la pause déjeuner, on a pu apprécier le déploiement de force de huit cars de CRS autour du tribunal : alors que seul un prévenu était présent, de qui avaient-ils peur ? Des
matons ?
A la reprise, les réquisitoires des parties civiles et du procureur ont « enflammé » la salle. C'est d'abord l'avocat des
matons qui s'est lancé dans une longue diatribe contre les prisonniers et plus particulièrement contre Pascal Brozzoni, « celui qui se fait idéologue alors qu'il n'a rien à penser ». Il s'est ensuite attaqué aux soutiens des prisonniers, et en particulier à l'organisation Vive les mutins ! ( www.vivelesmutins.propagande.org ), coupables de ne pas respecter les matons « garants de l'ordre de l'intérieur donc de la liberté de l'extérieur », véritables héros de cette mutinerie. L'avocat des parties civiles réclamait
qu'on « ne donne une tribune à ceux qui n'ont rien à dire ».
Le procureur a pris le relais en niant le caractère de mouvement collectif à l'incendie de la prison et en le faisant passer pour
un règlements de comptes de quelques « délinquants dégénérés ». Le visage de plus en plus écarlate, il a alors cité les copieux casiers judiciaires des prévenus pour montrer qu'ils étaient bien « irrécupérables » et que leur absence exprimait
un mépris inadmissible de l'institution judiciaire (on se demande bien pourquoi, eux qui ont pourtant déjà pas mal pratiqué la justice de notre pays...). S'indignant du « chantage au suicide » d'un des prisonniers, décidément capricieux, alors que la centrale de Clairvaux n'est même pas touchée pas la surpopulation carcérale ! Mais surtout, le procureur a prononcé des menaces de mort à peine voilées en déclarant à propos des prisonniers : « ils ont bien de la chance d'avoir pu être là, d'avoir pu se retirer. Ils ont bien de la chance parce que le règlement autorise les forces de l'ordre à faire usage de leurs armes en
cas de mutinerie ». D'ailleurs, évoquant la mutinerie de février 2003 à Clairvaux, le Procureur explique son choix de n'avoir alors poursuivi aucun prisonnier du fait que les dégâts se sont élevés « à peine à 200 000 euros et que, surtout, lorsqu'il s'était rendu sur les lieux, les mutins avaient écouté « leur Procureur, la voie de la raison, la voie de la loi», et que tout était rentré dans l'ordre. Elle est belle la voie de la raison !
Il a ensuite requis 7 ans de peine supplémentaire pour Pascal Brozzoni (déjà en taule depuis 17 ans), qui se revendique comme le seul responsable de l'incendie (et coupable d'avoir « emballé tout le monde »), et des peines de 5 à 3 ans pour les autres. Contre le prévenu présent, le procureur a demandé, malgré sa catégorisation de « réinsérable», une peine de 3 ans
dont 2 avec sursis.
Les trois avocats de la défense présents ont ensuite souligné les incohérences d'un dossier où il n'y a presque que des témoignages de matons souvent contradictoires et indirects, ainsi que le caractère douteux d'une liste de « détenus particulièrement dangereux » où figurerait (drôle de coïncidence) la plupart des prévenus. Les avocats ont montré que l'administration pénitentiaire réglait ses comptes avec certains prisonniers « difficiles » et voulait leur faire payer non seulement pour l'incendie d'avril (3 à 4 millions d'euros de dommages) mais aussi pour le saccage de février (quand même 200 000 euros de note, quoiqu'en dise le procureur) qui n'avait pas été réprimé à l'époque, faute de preuves. Les avocats de la défense ont également fustigé la double peine que sont le mitard et le Quartier d'Isolement, que les prévenus ont déjà subi après les faits, et qui s'ajoutent aux années requises par le procureur : les prisonniers ont été condamnés avant même d'être jugés.
Le verdict a été rendu le 26 mars. Le tribunal rejette la demande de complément d'information. Il retient le chef d'inculpation d'incendie volontaire (et pas tentative d'incendie). Pascal Brozzoni est reconnu coupable de menaces de mort, prise d'otage, violence sur agents, dégradation de biens publics, le tout avec préméditation et prend pour 7 ans supplémentaires (il a donc encore 24 ans à passer en taule...). Pour les autres, les peines vont de 5 ans à 18 mois, deux prévenus sont relaxés. Le
prévenu présent à l'audience du 23 mars écope de 18 mois dont 12 avec sursis plus 3 ans de mise à l'épreuve plus obligation d'un suivi psychologique plus obligation de travailler ! FO obtient ses 150 euros (les fins de mois sont dures !) et les quatre matons obtiennent 4 000 euros de la part de tous les détenus reconnus coupables de menaces et violences...
Une demande de pourvoi en appel va être déposée par les avocats des prisonniers dans les prochains jours. L'appel devrait se tenir dans la belle ville de Reims (encore plus belle bientôt n'en doutons pas...). Faisons tourner l'info le plus largement pour qu'il y ait le plus de monde possible à Reims face à leur « justice » et que les sentences ne tombent pas dans le silence de leur bonne conscience...
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Argentine : à 28 ans de la dictature
From : Worker
Info datant du 27.03.04 (sur a-infos
24 mars 2004 : 28e anniversaire du coup d'Etat militaire de 1976 qui se solda par la disparition de 30 000 personnes.
Cet anniversaire a été marqué cette année par la traditionnelle marche de commémoration et de revendications mais surtout par les actions du président Nestor Kirchner. La première fut de retirer du Collège Militaire les portraits des anciens dictateurs Videla et Bignone. Dans son discours, Kirchner declara : "Les armes ne doivent plus jamais être dirigées contre le peuple". Mais l'acte le plus important et le plus critiqué à gauche (un musée ne peut se substituer à la justice) fut la création d'un Musée de la Mémoire en lieu et place de la ESMA (Ecole Mécanique de l'Armée) qui a été le plus grand camp de concentration d'Amérique Latine, le plus grand centre clandestin de la dernière dictature militaire. Des milliers de personnes ont assisté à l'inauguration durant laquelle l'émotion et le souvenir furent intenses.
Maria Isabel Prigione de HIJOS (Fil-le-s (de disparu-e-s) pour l'Identité et la Justice contre l'Oubli et le Silence) a réclamé que
"tous ceux qui ont séquestré, torturé et qui se sont approprié des bébés aillent en prison", que tous les centres de détention soient utilices pour rappeler et expliquer ce qui s'est passé durant la dictature, que l'Etat récupère les archives sur la répression illégale et qu'il s'engage à rechercher les jeunes qui ont été séquestrés et qui ne connaissent toujours pas leur véritable identité" en ajoutant "qu'ils sachent que nous sommes en train de les rechercher". Mais elle ne s'est pas contenté d'un discours sur la dictature et ses atrocités, elle a également évoqué la situation actuelle, la pauvreté et la criminalisation
des mouvements sociaux. Le seul moment où Kirchner s'est abstenu d'applaudir fut lorsqu'elle a exigé le non paiement de la dette externe. Juan Cabandié a quant à lui relaté son expérience, il y a seulement deux mois, il vivait sans savoir qu'il était un enfant de disparus. Il a cherché et finit par trouver avec l'aide des Abuelas de Plaza de Mayo (grands-mères) sa véritable identité biologique. "La vérité est la liberté absolue", a-t-il proclamé, ajoutant qu'aujourd'hui il pouvait dire qu'il était "Damián et Alicia", ses parents disparus. Kirchner a quant à lui "comme Président la Nation, demandé pardon au nom de l'Etat argentin pour la honte d'avoir tu durant vingt années de démocratie de telles atrocités".
L'après midi, des dizaines de milliers de personnes ont participé à la traditionnelle marche du 24 mars, convoquée par plus de 200 organisations avec les consignes suivantes :
- Prison pour les criminels d'hier et d'aujourd'hui
- Restitution de leur identité aux 500 jeunes appropriés
- Annulation des grâces accordées par Menem aux militaires
- Aministie ou annulation des procédures judiciaires contre les activités sociaux
- Non au paiement de la dette, Non à l'accord avec le FMI, Non à l'ALCA (zone de libre échange des Amériques-ZLEA).
Après la dictature militaire (1976-1983), les responsables du terrorisme d'Etat et des 30 000 disparu-e-s ont été jugés mais les lois d'impunité d'Obéissance Due et du Point Final promulguées par Raul Alfonsin dans les années 80 ainsi que des grâces présidentielles accordées par Carlos Menem dans les années 90 ont permis aux genocidas d'échapper aux condamnations.
Nestor Kirchner, en 2003, décida d'impulser l'annulation des lois d'impunité et des projets ont été déposés au Parlement pour annuler les grâces de Menem, ce qui ouvrirait une période de jugement et de condamnation des militaires.
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